« Lorsque la France se targue d’être la patrie des droits de l’Homme, c’est une figure de style. Elle est la patrie de la déclaration des droits de l’Homme, aller plus loin relève de la cécité historique. » – Robert Badinter
Cela fait maintenant quelques années que l’on ne voit plus de familles en manif. On les comprend, le gazage systématique est trop dangereux pour les enfants.
On voit de moins en moins de personnes âgées défiler. On les comprend, les charges systématiques obligent à devoir courir vite.
Bientôt, on ne verra plus de photographes. On peut les comprendre, ils sont de plus en plus pris pour cibles délibérément.
Ensuite, on ne verra plus rien du tout. Ça se comprend, la cornée n’est pas faite pour amortir un tir de LBD.
Cela fait maintenant des mois que le gouvernement confond sciemment mesures sanitaires et infantilisation autoritaire, passant de l’injonction « Restez chez vous ! » à « Au coin, t’es puni ! ». Quand, après que nous nous soyons bouffé les ongles entre dodo et boulot, il nous est octroyé une petite permission de sortie, c’est pour s’apercevoir qu’on s’est fait bouffer les droits en notre absence. Et qu’à l’arsenal antiviral masque + gel hydroalcoolique, il faut ajouter du sérum physiologique, un casque et une trousse de premiers secours.
Alors samedi prochain, avant que la légitime crainte du Covid nous transforme en grenouilles dans la casserole d’eau tiède macroniste (quand tu te décides enfin à mettre le nez dehors, t’es cuit), on s’extirpe, on se déconfine, on sort, on descend dans la rue avant que tout ne soit foutu (et flouté).
Et puisqu’on nous bassine tant avec la République, retrouvons-nous y toutes et tous !