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REVUE DE PRESSE
ROCK CRITIC n°23LA FAUTE À QUI ? n°24
Le Cheri Bibi XII vient de sortir, impeccable comme à chaque nouvelle livraison !
Motor Books & Psycho Zines
Toute la culture populaire que l’on aime, des entretiens avec Miriam Linna, Jean-Pierre Dionnet, Emory Douglas, Norma Fraser, Vin Gordon, Iron Cross, ainsi qu’un gros dossier sur la délinquance juvénile.
Librairie L’Amour du Noir
Boxe, rock’n’roll et délinquance juvénile au programme mais aussi, des meufs qui tabassent, une rétrospective des 30 ans de Chéribibi et plein de causeries différentes allant d’Emory Douglas (Black panther party) à Norma Fraser, Vin Gordon en passant par Iron Cross. 130 pages pour 8 € !
uvpr.fr
Le dernier CHÉRIBIBI est arrivé! Un fulgurant numéro 12 pour fêter les 30 piges d’un des meilleurs fanzines sous la plume aiguisée et plein d’humour de l’ami Daniel. Au programme: un dossier sur « les femmes ont inventés le rock’n’roll », une interview de Miriam Linna du label Norton rds, Tura Satana, Jean-Pierre Dionnet (Metal Hurlant, Humanoïdes associés), Emory Douglas (Black Panther Party) et toujours quelques artistes jamaicains Norma Fraser, Vin Gordon ainsi qu’1 interview de Sab Grey le chanteur de Iron Cross. Rock’n’roll & B-movies pour le plus cool des zines de Paname! Happy 30!!
Born Bad Record Shop
Nouvelle livraison du meilleur magazine hexagonal de culture populaire avec cette fois-ci un gros dossier sur la délinquance juvénile vue à travers le cinéma, la musique, la littérature, etc. De HAIRSPRAY à VIOLENT YEARS ! Plus des interviews de J.P. Dionnet, IRON CROSS, EMORY DOUGLAS, etc.
Horscircuits.com
Avec cette douzième livraison, ChériBibi fête ses 30 ans d’existence. Dans ce numéro, on trouvera un dossier conséquent et finement documenté sur la délinquance juvénile des années 1950 vue à travers les prismes de la littérature et du cinéma. On pourra également déguster des interviews inédites d’Emory Douglas (illustrateur légendaire et ministre de la Culture des Black Panthers), de Jean-Pierre Dionnet (créateur notamment des Humanoïdes associés), du groupe Iron Cross, de la reggae-woman Norma Fraser, se prendre quelques uppercuts de boxe indonésienne… et bien plus encore puisque ce numéro vous réserve encore quelques surprises !
Hobo-diffusion.com
Le zine Chéri Bibi sort son 12ème numéro pour ses 30 ans ! Au sommaire : Miriam Linna, Jean-Pierre Dionnet, Norma Fraser, … et comme son sous-titre l’indique de la boxe, du rock’n’roll et surtout notre délinquance préférée : la délinquance juvénile !
Shit In Can Records
Chéribibi XIIème round s’affiche en orange avec la typo du film Clockwork Orange –Orange Mécanique- pour présenter son nouveau numéro, qui correspond au 30ème anniversaire du fanzine. Créé en 1991 par DPC sous le nom de Cadavre Exquis (quatre numéros), puis Wachbeuk (un numéro en août 1994), puis un passage chez Unity Rockers -mensuel politico musical- le temps de cinq numéros, pour finalement appeler son fanzine Chéribibi à partir du numéro 7 et demie (1er avril 1998) jusqu’au n°15 (début 2006), fin de la première formule. À partir du printemps 2007, Chéribibi repart avec un n°1 et trouve sa formule qui restera inchangée jusqu’à aujourd’hui. Soit un fanzine à parution irrégulière de 132 pages couleurs et noir et blanc au format quasi A4, avec un sommaire riche d’articles qui traitent de la culture underground (ciné, musique, polar, comix, graphisme…) où les freaks, les durs à cuire peuvent taper la belote sans dire du mal de leur belle mère ou du voisin de palier. Les articles ont chacun de nombreuses pages richement (et non pas chichement) illustrés et sacrément bien écrits, en apportant une tonne d’informations, le tout avec bon esprit. Idéale pour s’informer sans prendre le melon et sans assister à un cours magistral. DPC revient sur ces 30 années, avec des anecdotes et des documents, le tout sur 10 pages.
Le sommaire de ce n° coup de poing spécial femmes fortes -côté charisme- avec 64 pages, commence avec un article de 15 pages sur les femmes dans le rock avec le titre Les femmes ont inventé le rock’n’roll. Les auteurs informent que depuis son origine, au milieu des années 50, il y a eu moult chanteuses, musiciennes, autrices-compositrices, ingénieures du son et productrices qui ont œuvré pour la cause rock. À noter que la musique rock en 1955 faisait plus peur aux parents qu’aujourd’hui, époque où le « rock » est partout (= récupération). Article suivant, les femmes dans les gangs, avec une interview de Miriam Linna du label Norton Records qui en connait un rayon (de pédale ?) sur la délinquance juvénile = mauvaise graine (Bad Seed). Après le rock, les gangs dans le polar, place au cinéma bis avec d’autres gangs de filles qui ont arrêté de jouer à la poupée et de préparer le repas à leur mari qui rentre d’une longue journée de travail. Ici le couteau, ce n’est pas pour couper les oignons en fine lamelle, mais une arme tranchante pour marquer son territoire. Il y a les films japonais et anglo-saxons des années 60, 70 et 80, d’Emiko Yamauchi dans Ranking Boss Rock (1973) à Linda Blair dans Les Rues de l’enfer -Savage Streets- (1984) et les films de Russ Meyer, avec à la clé un article de 6 pages sur l’actrice Tura Satana (1938-2011). La mise en page de ce dossier est magnifique !
Ça cogne encore, mais du côté masculin avec la boxe en Indonésie. Maintenant, on laisse son couteau et ses gants au vestiaire pour découvrir la chanson populaire appelée Misirlou, qui est à l’origine une chanson d’amour adressée à une fille d’Égypte. Dick Dale (1937-2019) and The Del-Tones en est l’ambassadeur avec sa touche surf music. On poursuit avec la 2ème partie de l’interview fleuve avec Jean-Pierre Dionnet, suivie d’une interview d’Emory Douglas, membre des Black Panthers, une interview de la chanteuse jamaïcaine de reggae Norma Fraser, le tromboniste jamaïcain Vin Gordon. Sans transition, côté bouquin/pulp avec un article sur les filles dans l’espace, et plus frontal une interview du groupe skin Iron Cross, deux nouvelles de l’auteur Josu Arteaga et pour finir des chroniques de livres, fanzines, disques. Vous l’avez compris, Chéribibi est un fanzine unique écrit par des passionnés qui ne suivent pas l’actualité culturelle, ne sont pas branchés sur les réseaux sociaux et qui ne quitteront jamais le support papier pour la toile du net. Ne lâchez rien, on est avec vous !
paskallarsen.blogspot.com
The latest magazine arrival Cheribibi. Bought for the Miriam Linna article, I was super pleased to find pages and pages of articles on Girl Gangs, Teenage Sci-Fi Movies, Tura Satana, The Black Panther Emory Douglas, Female Rock ‘n’ Roll artists and even Ska! Fantastic mag with more photos than you can shake a stick at, which more than makes up for the French text!
Colin Taff Farmer
Ahah ! Daniel s’est carrément mis en couv’ de ce numéro, tout d’orange (mécanique) paré ! Comme toujours, c’est énorme: une somme de travail de dingue, des heures de lecture ! Avec pêle-mêle: un dossier bien venu sur les nanas du blues, rythm’n’blues et rock’n’roll originel, des interviews « reggae » de Norma Fraser et Vin Gordon, la suite de celle (passionnante et bavarde) du père Dionnet et une autre en demi-teinte de Sab Grey d’Iron Cross (bah ouais ! Il parle même pas du fait qu’ avec ses potes neusks ils traquaient les PD dans les parcs de Washington à l’époque, héhéhé…). Mais le gros morceau du zine, c’est le méga dossier sur les « girls gangs » des fifties, avec la blinde de trucs sur les films et livres du genre avec une iconographie à se taper le cul par terre de beauté graphique ! C’est parfois un peu dur à suivre avec un côté « catalogue » corollaire au désir d’exhaustivité, mais c’est tout de même super réussi. Avec en plus un article sur Tura Satana et une interview de Miriam Linna (première batteuse des Cramps, rédactrice du fantastique zine Kicks et taulière du label Norton) qui déboite tout et m’a donné envie de ressortir mes exemplaires de Bad Seed !! Arrgh ! Et on rajoute un entretien lui aussi brillant avec Emory Douglas, graphiste des Black Panthers, pasque la lutte des classes, c’est ça qu’est classe, et voilà, c’est parfait ! Bon, ça cause aussi de boxe, mais ça je m’en cogne (aha !) un peu. Top du top !
meantime42.blogspot.com
L’ami Daniel nous sort ici un de ses tout meilleurs numéros !!
Kreepygrave
Chéribibi fête ses 30 ans ! Et sort par la même occasion son douzième numéro. Ce fanzine de culture populaire toujours aussi richement documenté et illustré fait la part belle aux blueswomen et aux rockeuses (« Les femmes ont inventé le rock’n’roll, nous sommes en mesure d’en fournir les preuves »), aux délinquantes juvéniles (« Girl Gangs ! Les affres de la puberté : acné et cran d’arrêt »), à la boxe (« Chéribiboxe : Indoboxing, si tu vas en Indonésie, n’oublie pas ton protège-dents »), au rebétiko et à la surf music (« Chanson Populaire : Misirlou, les anciens Grecs… sont des surfeurs ! »), etc. Le tout agrémenté d’une larme de reggae, d’une pincée de comics et d’une louche de cinéma de genre !
La Bouquinerie Infokiosque Mobile
CHÉRIBIBI n°12 : pour fêter ses 30 ans La revue des Cultures Populaires sort un n° foisonnante ET passionnant !
Toujours aussi impressionnant, varié et beau (peut-être même encore plus) !!!
C’est que du bonheur d’avoir ce 12ème numéro (selon leur ‘nouvelle numérotation’… ceci est expliqué dans ces pages : dans la partie qui résume 30 ans d’activisme fanzinale) entre les mains ! Avec plein d’excellents moments de lecture !
Le thème central de ce numéro de rentrée 2021 c’est La Délinquance Juvénile ! Déclinée sous divers angles : « Les femmes ont inventé le Rock’n’Roll » ; « Girl Gangs ! – Les affres de la puberté : acné et cran d’arrêt » ; une longue et passionnante (et ça n’est que la première partie) interview de Madame Miriam Linna ; un long papier sur Madame Tura Santana (Faster Pussycat Kill! Kill! Et tout le reste) ; un voyage en Indonésie à travers la Boxe Thaï (étonnant et intéressant) ; l’Histoire de la chanson ‘Misirlou’ ; la suite de l’entretien avec Jean-Pierre Dionnet focalisé cette fois sur la BD ; une interview du ‘Ministre de la Culture’ du Black Panther Party, puis on va faire un tour en Jamaïque avec la chanteuse Norma Fraser, et avec, le tromboniste Vin Gordon.
On poursuit avec un focus sur la série de BD futuristo-féministe italienne des Sixties Gesebel ; suivit par une interview du chanteur d’Iron Cross. Ainsi que 2 nouvelles. Et pour finir des chroniques disques, livres et fanzines !!!
Comme à chaque fois j’ai fait plein de découvertes et je me suis également régalé avec des longs entretiens de personnes dont le parcours me passionne !
Voix de garage Grenoble
Chéribibi est un fanzine français qui est venu fêter ses 31 ans en 2022 au cinéma nova, l’occasion que la fanzino récupère un petit stock des numéros qui n’ont pas été écoulé. Depuis 12 ans devenu annuel avec double/triple thématique, son format s’est stabilisé. De par sa ténacité, sa qualité, son ton ainsi que la gouaille et le franc parlé de son créateur et auteur principal, Daniel, le fanzine reçoit depuis quelques années un échos et une reconnaissance qui lui est dût ! de multiple interview de Daniel existe en radio/fanzine/vidéo pour connaitre mieux toute l’histoire de Chéribib !
La Petite Fanzinothèque Belge
Il semble qu’avec les différents confinements, certains zines aient retrouvé un rythme de croisière. C’est notamment le cas de Chéribibi, publication indispensable qui fête avec cette douzième livraison ses trente ans. Pour l’occasion, un récapitulatif de chaque numéro du zine depuis sa création est proposée, avec les sommaires, les couvertures et un commentaire de Daniel, créateur en chef du Chéribibi. Outre ce gâteau d’anniversaire, ce nouveau numéro du zine des cultures populaires se place sous le signe du girl power. On y parle du rôle des femmes dans la naissance du rock, bien plus important que ce qu’on voudrait nous faire croire, ainsi que des bad girls des années 50, et notamment de leur représentation dans les JD fictions, mouvance littéraire américaine des fifties centrée sur la délinquance juvénile à laquelle l’interviewée Miriam Linna, outre ses activités au sein de Norton Records ou des Cramps, consacra un fanzine. On y cause aussi des gangs de filles au cinéma, puis on passe aux interviews avec l’actrice Tura Satana, la suite de l’entretien de Jean-Pierre Dionnet amorcée dans le précédent numéro, l’activiste Black panther et dessinateur Emory Douglas et le groupe de oi ! américain Iron Cross. Ajoutez à ceci deux nouvelles noires, de la BD, des chroniques et, pour ce qui est du reggae (vous l’attendiez !), deux entretiens, et non des moindres, avec la chanteuse Norma Fraser et avec le tromboniste Vin Gordon. Le tout s’étale sur 130 pages, et représente des heures de lecture, en attendant la prochaine fournée !
BLACKBOARD JUNGLE n°8
Chéribibi, l’increvable zine de culture populaire, qui évoque à travers plusieurs pages la boxe en Indonésie dans son dernier numéro
Les Nuits Bleues
Tout arrive… Même à ceux qui ne s’y attendent pas… et puis j’attendais rien de toute façon… enfin, si, cette nouvelle livraison de l’ami Daniel. Et puis voilà… je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas vraiment me l’expliquer, mais je n’ai vraiment pas aimé ce numéro. Rien qui m’a fait lever le sourcil… rien de rien… Enfin, non, j’exagère un peu là… L’interview (la suite) de J.-P. Dionnet est un pur régal. Ainsi que celle de l’ami (non, en fait je ne le connais pas) Sab Grey, chanteur d’Iron Cross, moins pire que ce que je pensais qu’il serait le gazier. Même, pas mal intéressant. Après, je sais pas pourquoi, mais je passe totalement à côté du sommaire et lire ce numéro a été un véritable chemin de croix. Alors d’abord, j’ai cru que je n’étais pas en cane, du coup j’y suis revenu, mais toujours pareil ; autant l’article sur Tura Satana (où pourtant on apprend pas mal de choses –comme d’hab dès qu’il s’agit de Chéribibi), l’article sur les femmes pionnières du rock’n’roll, les teenage movies, l’interview de Norma Fraser, bein, non, pas grand-chose qui me fait remuer des fesses sur ma chaise en tapant ces lignes… Bon voilà… Ah si !!!! Emory Douglas, ministre de la Culture des Black Panthers répond à de très bonnes questions de l’ami Dani (le rouge !) et c’est un moment de lecture rare et fascinant…
Bon, pour le reste ça reste Chéribibi tel qu’on le connaît et qu’on l’aime (oui, malgré tout) avec chaque page composée de façon improbable, magnifique, rien que pour le plaisir des mirettes, faut feuilleter un jour Chéribibi ! Ça sauve pas tout et ça ne peut pas faire un bon zine, mais bon, un numéro de temps en temps qui me rend pas dingue-dingue, y a pas mort d’homme…
UP THE ZINES n°21
CHÉRIBIBI fête ses 30 piges avec ce numéro 12 de la nouvelle série (N°27 en réalité – bravo Daniel !), avec un sommaire comme toujours hétéroclite (les femmes dans les débuts du rock, les gangs féminins, la boxe en Indonésie et côté punk-hardcore Iron Cross et une rétro des 30 ans) et une mise en page de toute beauté.
PUNKULTURE n°9
« Quand j’entends le mot culture je sors mon revolver ! », disait un fameux philosophe allemand, « quand j’entends le mot populaire j’ouvre la fenêtre, je pète et j’aère ! », répondent en cœur Lara et Panzer. Daniel, lui, il s’en bat les steaks, et il continue, depuis trente piges, à nous livrer régulièrement son stock d’informations sur cette culture populaire bien dégagée derrière les oreilles, qu’il affectionne, par le biais de son bébé Chéribibi, revue désormais bien connue de toutes et tous, et appréciée tant pour sa longévité que pour sa persévérance à nous balancer (« ah vas-y, y’a pas d’balances ici ! ») à chaque numéro un paquet de mémoires et d’archives, d’entretiens et de chroniques, sur ce qu’il estime important, voire indispensable, de partager avec les lectrices et lecteurs, et de connaître afin de briller dans les salons de la fRance d’en bas… Alors, bon, j’avoue, malgré une très jolie couvrante, cette nouvelle cuvée de 132 pages ne m’a pas plus émoustillé que ça… En fait, hormis les deux chouettes nouvelles de Josu Arteaga, le long texte de Fred L’amiral sur la boxe en Indonésie, la seconde partie de l’entretien avec Jean-Pierre Dionnet (la première m’avait fait somptueusement chier, mais celle-ci c’est du lourd !), la causerie avec Norma Fraser (chanteuse de reggae 60’s Jamaïcaine) et celle avec Emory Douglas (« ministre de la culture », enfin dessinateur d’affiches et de tracts du groupe réformiste armé afro-ricain Black Panther) et l’entretien avec Sab Grey d’Iron Cross, le gros de ce numéro douze (c’est à dire l’énorme dossier sur les femmes et le rock’n’roll, la littérature de gare sur les girl gangs et les films qui vont avec) ne m’ont procuré qu’un ennui plaisant, mais ennuyeux… Trop d’infos tue l’info, parfois, et puis à vrai dire je m’en fout un peu de savoir que les femmes ont inventé le rock’n’roll ! Il y a son pote Slim Buen (de Slim zine) à ses côtés sur ce coup, et ils ont du bien s’amuser tous les deux, à savoir qui trouverait la dernière info que l’autre n’avait pas, héhé. L’iconographie est toujours aussi riche et bien fournie, et la mise en page inventive (pas comme chez nous !), ça branle dans le manche, mais bon, désolé, pour ce coup-ci, sans trouver ce numéro naze, je passe mon tour, tout en guettant le suivant, on n’sait jamais. Et puis, franchement, les dédicaces à Bebel, t’es sérieux mec ? La culture populaire au panthéon ?
COUVRE-FEU ! n°3
Chéribibi fête ses 30 piges avec une douzième livraison, toujours ambiance délinquance juvénile, mais version gang de meufs dans les années cinquante cette fois (« Girl Gangs ! Les affres de la puberté : acné et cran d’arrêt »). Il donne aussi dans le journal d’investigation (« Les femmes ont inventé le rock’n’roll, nous sommes en mesure d’en fournir les preuves ») quand il n’interroge pas les légendaires Iron Cross (tous les crucifiés peuvent prétendre à la légende), Tura Satana ou Jean-Pierre Dionnet. A noter la brillante participation de Buen du fanzine Slime et de Delphine Bucher des éditions de la dernière chance, ainsi que l’excellent article de Fred l’Amiral (du fanzine Fort Gono) sur la boxe indonésienne. Bim Bam Boum !
AMER, mars 2022
Chéribibi # 12 Bon voilà c’est malheureusement terminé, la lecture du Chéribibi opus 12 est à la fois une épreuve, une aventure, et une initiation. Du bonheur quoi ! Cela faisait quelques années que je n’avais pas mis mon nez – faut que je fouille mes archives, probablement le # 2, le #3 – dans cet écrin de la contre-culture, de l’anti-culture, de l’alter-culture bref de la culture populaire et c’est comme si c’était hier – pourtant ils ont du évoluer les Slim Buen, DPC, Zoby, Delphine Bucher, Fred L’Amiral, Thierry Tartas -, nul n’en douterait au vu du pavé joliment emballé dans une jolie couverture orange au design doux comme une torgnole et un massacre à la tronçonneuse. Pour ceux qui ne savaient pas et qui en doutaient, les femmes ne sont pas ces jolis objets tendres, délicats et fragiles qui ne s’expriment que avec – contre – un bouquet de fleurs et fleurent bon la rose et le patchouli. Non les femmes n’ont rien à envier au genre masculino-macho-mâlotru. Les femmes sont bien ces prédatrices féroces, indomptables et impitoyables qui écumèrent, écument et écumeront nos environnements résolument adaptés à la violence urbaine et à la traque rurale. Les dossiers proposés tournent autour de la délinquance juvénile, la musique du diable, le cinéma et la littérature qui leur sont consacrés et tout cela délicieusement orienté au féminin. Petites natures s’abstenir, ça va saigner sans le moindre remord et la moindre hésitation, du tout début du siècle dernier au bon milieu de ce même siècle, une musique allait fédérer pour et contre elle, le Rock’n’roll, et allait illustrer bruyamment les frasques violentes d’une jeunesse populaire et désenchantée. C’est une véritable étude sociologique, culturelle et historique à laquelle se livrent les rédacteurs de Chéribibi qui nous fait voyager du vieux monde au nouveau monde, entre prohibition, droits civiques aux States, blousons noirs en France, et crise sociale, Tatchérisme en Grande Bretagne, pour comprendre pourquoi de jeunes femmes juste pubères vont devenir des passionarias, des rebelles, des criminelles, des meurtrières et surtout les pionnières d’une culture et d’une musique qui a révolutionné le monde de la musique du XXième siècle. C’est fouillé, daté, argumenté, illustré et l’incroyable passion des animateurs de cette revue qui n’a plus de nom de fanzine que par l’indépendance de son équipe rédactionnelle, fait que la lecture de Chéribibi est une élévation de l’esprit libertaire. Nulle apologie de la violence dans ces écrits qui montrent qu’elle est avant tout une réponse à la société d’alors pour ces jeunes filles maltraitées, violentées lorsqu’elles n’ont pas été violées. Et puis entre aller retour avec le show-bizz, et les arrières cours des banlieues mal-famées, Turana Satana, L’origine d’une chanson populaire « misirlou » qui deviendra un hit intemporel, une causerie avec Jean-Pierre Dionnet, un scène-report kick-boxing en Indonésie, deux nouvelles de Josu Arteaga, l’historique de Chéribibi qui fête ses trente ans de manigances, de trop rares chroniques de fanzines, albums et livres closent le chapitre Chéribibi qui m’a tenu en haleine un bon – et savant – paquet d’heures. Il m’aurai fallu minimum 130 pages pour faire un point équivalent à la qualité – et la quantité – des informations délivrées mais je vous laisse le plaisir purement onaniste de vous plonger dans le parcours de ces 130 feuillets A/4 superbement mis en page. Abonnement pour 4 # 40 € à On Y Va BP 60017, 94201 Ivry-sur Seine cedex contact : contact@cheribibi site www.cheribibi.net
Didier Trumeau
Ce numéro date un peu et vous l’avez toutes et tous sûrement déjà lu, mais il serait tout de même dommage de ne pas en toucher quelques mots vu comment qu’il est bonnard ! D’emblée, on attaque très fort avec un formidable article sur les femmes dans le rock, depuis les origines du blues jusqu’aux années Elvis. Au-delà des histoires personnelles souvent sidérantes, on est frappé par les fortes personnalités de toutes ces rebelles qui n’ont rien à envier aux femmes pirates du numéro précédent en termes de férocité et d’audace ! Et comme le dit la conclusion, « des années 20 aux années 50, du blues au rockab’, filles de « mauvaise vie » ou de « bonne famille », noires ou blanches, hétéros ou lesbiennes, toutes ces « riot grrrls » originelles ont forcé les portes au pied-de-biche pour des générations de rockeuses. Et si l’on entend si peu parler d’elles, c’est probablement parce que la société patriarcale ne leur a jamais pardonné ces turbulents affronts. » Bref, une bonne dizaine de pages passionnantes.
En dehors de ce texte, vous pourrez aussi lire des papiers sur les gangs au féminin en littérature et au ciné, comme toujours superbement illustrés. Très intéressants quand bien même on ne verra / lira jamais la plupart des films et des bouquins dont il est question. De tout le reste, j’ai particulièrement apprécié l’article sur la fascinante TURA SATANA ainsi que l’interview d’EMORY DOUGLAS qui fut en son temps le graphiste attitré des BLACK PANTHERS, hé ouais, carrément ! Par contre, bien qu’illustrées par MATT KONTURE, les deux nouvelles ne m’ont pas vraiment passionné. Sinon, comme beaucoup, j’apprécierais davantage de chroniques, mais tout en ayant conscience que je suis loin d’être le mieux placé pour formuler ce genre de requête…
FORT GONO N°11
Dernière parution pour cette autoproclamée « revue alternative de culture populaire »… aucun doute, c’est LA revue de la culture pop par excellence. Pour ce numéro, à l’image des autres, on retrouve des tas de sujets passionnants. Pas de lien systématique avec la scène mais on s’en tape un peu.
Au sommaire, des articles de fond comme Les femmes ont inventé le rock’n’roll, divers articles sur la délinquance juvénile au féminin, un peu de boxe, une petite mais très utile rétrospective des zines de Daniel dont Cheribibi et Cadavre Exquis. Des interviews, avec Norman Fraser, IRON CROSS, Jean-Pierre Dionnet, Emory Douglas (interview de ouf, rien que pour ça, il faut faire un crochet par le numéro 12 de Chéribibi !).
Comme d’hab’ la maquette est à tomber par terre… En revanche, c’est dense, très dense… même si je trouve ce numéro plus accessible que certaines parutions précédentes qui m’avaient demandé des semaines d’attention, pour ne pas dire des mois, avant d’atteindre le 4ème plat !
Bref, un numéro immanquable qui va sérieusement upgrader votre culture pop.
À REBOURS n°2
Quand Daniel Cheribibi n’est pas occupé à expliquer que les skins écoutent du reggae ou à se battre à coups de plateau de curly dans les soirées mondaines du fanzinat, ce dernier réussi à trouver le temps de pondre des articles de fond aussi épais que les volumes d’Harry Potter !
Dans ce douzième numéro la gente féminine a encore la part belle puisqu’on attaque avec un article méga balèze sur les pionnières du rock, un autre sur l’actrice, aussi dangereuse que burlesque Tura Satana (qui, en plus d’une vie pleine de drames, succès et anecdotes rocambolesques, n’est autre que celle qui a appris son fameux mouvement de bassin à Elvis, rien que ça !), une interview de la chanteuse hyperactive Norma Fraser ainsi qu’un article plus que complet sur la littérature (et le cinéma) « Délinquants juvénile » majoritairement abordé par le prisme de la place des femmes dans ce domaine.
Daniel (qui n’est pas moins hyperactif que la chanteuse jamaïcaine) n’en reste pas là et propose aussi une interview de Emory Douglas, le graphiste « principal » du Black Panther Party qui fait un gros panorama de son parcours. Jean Pierre Dionnet, dessinateur et redac à Metal Hurlant vient en faire de même. Le chanteur d’Iron Cross est aussi de la partie pour les retrospectives de parcours… Même Cheribibi fait une rétrospective de sa vie dans le fanzinat en (re)présentant tout ce qu’il a fait jusque là…
Quoi, un numéro de Cheribibi sans sport ?!? Mais si, calme toi gamin puisque Fred L’Amiral (de l’excellent zine Fort Gono) vient nous parler de son passage dans un club, ubuesque, de boxe Thaï en indonésie. Voyage + sport, ça n’est pas un cocktail des plus accessibles pour moi et pourtant, j’ai trouvé ça hyper bien !
Jusqu’à ce numéro, j’avais toujours lu les articles au compte goutte, quand j’avais un peu de temps à tuer mais, chronique oblige, cette fois j’ai voulu tout bouffer à la suite. Bien que les thèmes soient variés, originaux, pointus, riches d’informations, j’ai dû parfois faire quelques pauses digestives entre les articles. Dans un soucis de bien faire et d’être le plus complet possible, je pense, les articles sont truffés de rèfs, parfois de rèfs dans les rèfs, et j’avoue que ça a tendance à me perdre un peu, d’où ce besoin de pauses, à lire des rucs plus « légers ». Par contre, y a pas à dire, on se sent carrément plus cultivé après lecture d’un numéro entier et ça c’est cool pour se la péter en (mauvaise) société !
Respect à Cheribibi qui fêtait, avec ce numéro, ses trente ans d’activisme forcené et qui, je crois, est le seul zine (encore ?) fait avec des vraies presses d’impression ! Moi je dis chapeau Pork Pie Bas monsieur !
LA FRANCE AUX NANTAIS n°3
Prendre le pouls des scènes Alternatives en bouquinant des Fanzines
Quoi de mieux pour connaître les dynamiques, actuelles ou passées, des mouvances contre-cultuelles que de lire des fanzines, cette presse libre, autonome, réalisée par des personnes impliqué·es dans les scènes qu’iels (re)présentent. Petite sélection de ceux qui me sont tombés dans les mains ces derniers temps (pas forcément d’actualité, mais ce n’est pas ça qui compte car pour beaucoup ils sont encore dispo il me semble).
On attaque donc avec les historiques, et donc le numéro 12 de la nouvelle série qui célèbre les 30 piges de Chéribibi, la revue des cultures populaires. Comme toujours, ce qui fait la renommée de ce titre vétéran de la presse libre ce sont des articles poussés sur des thématiques pointues (ici par exemple : un dossier sur les gangs féminins dans la contre-culture étatsunienne, en gros, dont un article sur les femmes qui ont inventé le Rock’n’Roll), de longues et passionnantes interviews (pardon, « causeries » comme dit l’Bibi) avec des musicien·nes mais pas que. Pour ce numéro on a en particulier droit à une rencontre avec Emory Douglas, le ministre de la Culture du Black Panther Party, et ça c’est la classe ! T’ajoutes des nouvelles, des BD, des chroniques et les rubriques habituelles du Bibi (Bobines chéries, Chansons populaires…) et t’as un numéro indispensable, comme toujours !
autonomiedeclasse.org