Amis de la fitness… Par CheriBibi, le 13 septembre 2013

Préambule : Le texte ci-dessous fut écrit énervé il y a une bonne semaine (et pour de bonnes raisons). Le surlendemain, avec cette autocensure propre au quidam moyen, pensais-je le vouer aux oubliettes des diatribes même-pas-nées… Mais voilà, faut dire ce qui est. Ce soir, après une embrouille avec les flics descendus en nombre dans l’escalier d’à côté ; à peine rentré d’un périple entre prostituées tapinant le long de l’avenue d’Ivry (non merci) et verre de (goûteux) picrate vers la Place d’Italie, pis vu qu’il faut bien annoncer ce que l’on se bat pour faire… on a choisi entre la bullet in the head et la rage de vivre. L’aventure continue, avec ou sans bollocks (les nôtres sont ad hoc). Ne restera sur le bas côté que le produit manufacturé d’une lâcheté répétée, assurément pas de notre fait. Fluctuat nec mergitur. Dont acte : 

« Si j’ai pris plein de drogues et tabassé plein de mecs, c’est grâce à Robocop 2 »

La citation de circonstance est du pote Marco, « du Nantes Baston Crew » comme il le précisait à l’ami Neness du Syndicat Des Relous l’aut’ soir dans les bas-fonds de Montreuil. Et il faut bien avouer que malgré nos airs d’enfoirés d’intellos de la culture populo aimant à deviser des vertus comparées du western révolutionnaire et du kung-fu syndicaliste, on s’est pas mal éduqué grâce aux facéties contondantes des icônes du ciné musclé des années 70 et 80… voir(e) plus loin.

Vrai, que pouvaient les collégiales Stendhal et Zola face aux exploits de Bruce Lee, Schwarzy, Jackie Chan ou Mickael Dudikoff ? Pour nouzautres, Balzac n’était qu’une cité craignos de Vitry, et Spinoza son équivalent ivryen (même qu’on habitait dans ces eaux-là). Et au jour d’aujourd’hui, il faut le reconnaitre, qui a davantage la classe que Jason Statham ? Toi ma gueule ? Espère !

Tu vois, hier soir, avec le poto Marco et deux boutanches de bon pinard équitable, en vrais cinéphiles on s’est revu Crank 1 & 2 (Hyper-tension en VF), des films « all yu can eat » que si t’es un lecteur assidu de ce chéribiblog, t’as déjà pris ta claque front-kick devant. Oh, j’me doute bien qu’au vu de la conjoncture factuelle pétrie de lâchetés sociales, nombre de minets se sentent pousser des couilles de taureaux camarguais à la lecture d’une revue jusqu’au-boutiste censée donner la gniaque grosse comak (El ChériBibi surdimensionné pour ne pas le nommer)… Ils estiment déjà -les braves- qu’on a passé notre été à préparer un prochain n°9 empli de réflections amalgamant hype culturelle et gramscisme éducationnel. Que dalle ! D’ailleurs, j’sais même pas ce que ça veut dire “gramscisme éducationnel”, j’ai lu ça sur un forum de nerds causant du journal dont que j’m’occupe et ça m’a crampé la mâchoire inférieure, celle qui me sert à mastiquer le clito de cette pétasse de morale sociale-démocrate prétendant dresser la vie à grand coup de phrases hétéroclites farcies de renoncements pudibonds.

Hum, attend deux secondes, y’a un vol de péronnelles offensées, ça va passer…

Donc, pour en revenir à Robocop 2, au ciné d’action bas du front et -accessoirement- au plaisir de se faire hainer par des tronches de cake jusque là persuadées de trouver « top tendance » ce que l’on dégluti sur papier, j’ai la soudaine envie de te décevoir : alors que tu dépensais ton été à masturber vainement tes méninges quant au sens de la survie, que tu philosophais une vie meilleure pendant que tes peurs prenaient le devant en t’arcqueboutant sur la table de la cuisine, bibi s’est tapé TOUTE la filmo de Jason Statham, Vin Diesel (qui se la pête en marcel), Bruce Willis, Michelle Rodriguez, Shrek et autres surburné(e)s formaté(e)s par Hollywood. Sans oublier de se la jouer en live dans la vraie vie evidently.

Wesh ma caille, t’en fait pas, on en pondera pas une ligne dans nos pages, mais voilà, ça fait aussi du bien par où ça casse. De toute façon, c’était ça ou une bastos dans l’crâne. Parce que, je vais te l’dire d’un tutoyement de wanna-be-québecois, cher(e) rejeton(e) d’une époque édulcorée, tu fais crissement chier avec tes niaiseries dignes d’une trace de break sur de la schloss de fin d’hiver à Chicoutimi sous champi. Tu geins, tu t’plains, tu fustiges vite-fait la société qu’est pas belle en te pinçant les seins, tu jactes qu’il faudrait faire ceci ou cela mais y’a plus d’électricité qui circule de ton cerveau à ton vagin. Et inversement. Pis que tu sois éventuellement un lecteur plutôt qu’une lectrice n’est pas une excuse genrée. Le vagin c’est une (belle) image. Le cerveau aussi. Le fait est que t’es juste à l’arrêt, à te maganer dans une fuite en surplace sur surface gelée ben raide. Si ce n’était point la vérité, tu serais à la rue, ou plutôt dans. À fabriquer de l’instant bandant.

Franchement, on ferait vraiment tout péter comme dans un John Woo à douze millions, ce serait en vain que l’industrie du spectacle nous opposerait ses bluettes fadasses où la rebelle punk du lycée finit par épouser le leader de l’équipe locale de hockey… Prenons les pelloches testostéronées pour une réalité et que toute la merde parte en fumée explosive pour de vrai !

Fille cachée de Chev Chelios et Sarah Connors, tape-toi des navets burnés plutôt que des bellâtres fantasmés. Vis ta vie comme au ciné. Explose l’entrejambe flétrie du douche-bag qui t’attend à la sortie de ton taf de merde avec un bouquet périmé. Prend le premier zinc et fais-toi parachuter dans un maquis effréné. Shoote tes veines à l’adrénaline millésimée. Baise sur un champ de bataille ou à la Fête de l’Humanité

Tiens, d’ailleurs, maintenant que tu m’y fais penser, cette diatribe de taré se catapulte à point nommé vu qu’on y tient toujours le stand des chômistes vénères. Ce sera les 13, 14 et 15 septembre au Bourget (en face du stand de Cuba, si!). Pis y’aura de la cumbia et l’Chéribibeat Sound System le vendredi ; les groupes Smash (mod beat), Sarah Connors (dirty jamaican rock’n’roll), Groovin’ Jailers (ska’n’reggae) pis encore le Chéribibeat Sound le samedi. On s’drinkera un mojito au va-et-vient de la sono en refaisant le monde à notre image de malades mentaux, ce sera michto ! Évidemment, t’as l’droit de pas venir mais arrête de fuir, y’a pas mieux ailleurs, toi-même tu sais.

YOU COME, I COME, EVERYBODY CUM !

PS 1- Note pour plus tard : Ne pas insulter le lectorat – Ne pas insulter le lectorat – Ne pas insulter le lectorat…

PS2- Il est 3h du mat’ par icitte, pis j’vais m’taper la pre-selecta des galettes vinyliques qui te feraient zizir si t’es là (t’attend quoi ?).

Un commentaire | Ajoutez le vôtre

  1. L'frérot - 15/09/2013 à 2:37

    Bah moi hier, j’publiais ça sur facebook (qu’on peut toujours critiquer mais qui reste un bon moyen d’info inter-amis-virtuels) :
    « Rendez vous demain 7h30 gare de Lyon.

    Merci a CGT Paris-banlieue, Jeunesse Communiste Paris-banlieue, MRAP région parisienne, les sections parisienne du Parti de Gauche, du PCF, de la Gauche Unitaire et du NPA pour nous avoir planté, ce qui occasionne à Sud-Solidaire (seule orga à accompagner le Collectif Antifasciste Paris Banlieue), une perte d’un bon millier d’euros au bas mot. Et vive la fête de l’huma qui colle sur nos affiches.

    http://marseille.demosphere.eu/rv/1679 »
    Bah ouais, et j’en reviens tout juste. Avec les antifas-pas-stomb. Un peu bourré après un passage aux Sinsov. Sur ce…

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