Et voilà, une nouvelle année commence sous une pluie d’oiseaux morts. C’est beau.
Chers lecteurs, lectrices chéries, ne laissez pas la sinistrose vous gagner : grâce à ses 3000 exemplaires imprimés sur papier recyclé, votre revue de culture populaire préférée conforte sa place écodurable dans les cimes consacrées surplombant le paysage compostable d’une presse aux abois.
OUI, vous aussi vous pouvez changer de vie et donc lire Chéribibi. Abonnez-vous, harcelez votre dealer pour qu’il nous diffuse ou, pire, trahissez la confiance de vos amis en volant leur précieux exemplaire exposé entre le dérouleur de papier-cul et la vierge de Guadalupe en nouilles fabriquée amoureusement par le petit dernier (de la classe).
NON, nous ne permettrons pas qu’un seul être humain digne de ce nom (c’est-à-dire lisant le français) soit privé de son Chéribibi cette année ! Toute la francophonie est concernée : en France, en Belgique, en Suisse, au Québec, en Allemagne et en Espagne, partout le Chéribibi est disponible (ou en passe de l’être). Nos agents y veillent, ne reculant devant rien ni personne pour propager et redistribuer ce qui appartient au peuple contre seulement cinq modiques euros (ou 7 dollars canadiens).
Toute l’équipe chéribibine met la main à la pâte pour que vous la mettiez au larfeuille… À commencer par Don Blades, notre sérénissime ministre de la diffusion, qui consacre toutes ses RTT à coordonner le vaste va-et-vient des colis et des chèques (les premiers partent, les seconds arrivent bien sûr), renonçant vaillamment à accorder des vacances à sa femme et son enfant afin que chacun de nos dealers et abonnés ait sa dose de papier écrit tout petit.
Et Joss tiens, qui a récemment accepté de rejoindre la Trime Team au mépris de son couple, de ses fonctions dans un grand syndicat anarchiste et de sa carrière musicale dans la oi!… Lui aussi porte son lot de revues sous le bras, bravant le froid et les 2 cm de neige qui bloquent l’Hexagone et détournent l’attention des électeurs loin des plages à déterrer sous les pavés.
Et ils sont des dizaines dans son cas, dans toutes les grandes villes de France : Lyon, Bordeaux, Madrid, Ottawa, Toulouse, Bruxelles,…
Je n’ose même pas évoquer not’maquettiste et rédacteur omniscient (comme tout bon journaliste, il peut noircir des pages sur n’importe quel sujet à partir d’une simple fiche Wikipedia pleine d’erreurs), l’infâme DPC. Au moment même où vous lisez ces lignes, il participe contre une somme improbable à « Vis ma vie d’immigré clandestin en slip de bain dans l’hiver canadien », n’hésitant pas à reprendre deux fois du ragoût de pattes de cochon pour séduire l’autochtone. Lui dont la silhouette altière aurait pu ouvrir une brillante carrière dans l’aide humanitaire pour sensibiliser les masses à la famine éthiopienne, a ainsi pris plusieurs kilos pour la cause du peuple ! Mieux, sous couvert d’une fabrique de skinheads en pain d’épice, il inonde la Belle Province de beaux Chéribibi tout frais, permettant enfin aux descendants des pégriots françois (déportés Outre-Atlantique pour scier des arbres au profit des trusts de l’allumette) de renouer avec l’argot hexagonal.
OUI, c’est décidément avec une fierté dressée tel un étendard au-dessus d’une paire de jeans retroussés que vous pouvez savourer votre Chéribibi, sourd aux appels des constipés qui frappent désespérément à la porte des WC.
De toute façon, c’est ça ou Télérama.
Bonne année, bonne santé, bonne lecture !
2 commentaires | Ajoutez le vôtre
à l’abordage !
Mon pote n’a pas internet mais est intéressé pour diffuser votre fanzine dans le 09 et le 11
A eu l’info sur Radio Ballade 11 ESPERAZA
Comment faire ?
Merci de répondre à cette adresse mail je transmettrai