Mal aux poings Par CheriBibi, le 9 août 2008

Il y a un certain temps qui me paraît des siècles, alors que nous devisions de concert au cabaret, Voltaire me glissait de façon faussement candide une maxime dont j’allais faire ma devise : « Qui sait rire de lui-même n’a pas fini de rigoler ».
L’anecdote paraît improbable, et elle l’est. Au moins autant que celles qui vont suivre, beaucoup plus récentes. Et si je prends ma peine pour vous les narrer, c’est dans l’espoir qu’au moins quelqu’un puisse s’en marrer, car là j’ai de plus en plus de mal… à appliquer cette putain de devise.
Et puis le ChériBibi IV (a new hope?) étant encore à l’état gestationnaire, il est de mon devoir de vacances de meubler ce Chéribiblog en l’absence d’annonce fracassante. Enfin, bien que novice dans la « blogosphère », j’ai pu remarquer combien la multiplication de ces monologues du nombril –souvent moins trépidants que les monologues du vagin- tend à remplacer une psychanalyse dans un monde de plus en plus réellement virtuel. Donc on va pas s’gêner hein, on va faire comme les autres, c’est toujours mieux que d’perdre son temps à s’créer un Myspace.

J’ai d’autant moins de scrupules à vous imposer ma prose égocentriste de gauche qu’en cette période estivale, les seuls à la lire doivent se faire chier au moins autant que bibi. Car quand on profite de ses vacances, on a autre chose à foutre que zoner sur le net. Et puis, qui sait, certains y verront peut-être in fine une réflexion hautement philosophique voire spirituelle sur la triste époque dans laquelle nous errons telles les ombres d’une caverne platonicienne.
Avec même vachement de bol, un sourire se dessinera sur les lèvres fines d’une belle libertaire libertine… quoique celle à laquelle je songe passe en ce moment même ses journées à s’fader une ribambelle de trisomiques sûrement plus matures que mézigue, et tout aussi sûrement moins casse-bonbecs (discipline dans laquelle, il est vrai, je bats des records paralympiques).
Bref, tout ce préambule pour en arriver à vous causer de la loi de Murphy, et puis des vacances un peu aussi.
Pour les ceusses qui connaissent pas la « Murphy’s law », ou qui croient que ce n’est que le blaze d’un excellent groupe de hardcore ricain, sachez qu’on appelle également ça la « L.E.M » : loi d’emmerdement maximal. Quand rien ne va, rien ne va plus. En argmuche, on dit la poisse, la guigne, la déveine,… La littérature populaire en a d’ailleurs tiré de sacrés ressorts scénaristiques, voir le Chéri-Bibi de Gaston Leroux et son tragique « Fatalitas ! ».

Eh bien figurez-vous que quand j’essaie de prendre des vacances, changer d’air vicié et d’idées noires, y’a je ne sais quel putain de scénariste vicelard qui trouve fendard de m’en remettre une couche au coin d’la gueule.
Ainsi, milieu juin, voulant faire une pause méritée entre l’arrêt d’mon dernier CDD (qui, contrairement à un CD, n’a jamais de morcif en rab caché) et la recherche du prochain, je prenais le train pour passer quelques jours vers Pézenas, terre de ce cher Boby Lapointe. En fait, de Pézenas, j’aurais surtout visité l’hôpital d’où j’ai ramené une fièvre de cheval à défaut de saucisson (comprend qui peut).
Puis, début juillet, j’embarque avec le plein d’aminches pour un festival reggae dans le Sud germanique. Passons sur le 1er soir où j’ai fini écroulé sur une tente (et non pas sous) grâce à mon adresse légendaire n’ayant rien à envier à celle de l’inspecteur Clouseau alias Peter Sellers, et avec du sang plein les mains qui plus est. Au moins c’était pas le mien.
La seconde soirée était déjà plus michto, j’ai presque bu que de l’eau et les prestations de messires Dave Barker & Ken Boothe étaient excellentes, même si le Everything I own de ce dernier m’a retourné le cerveau (marre des chansons d’amour perdu, depuis j’écoute que d’la oi !). Le week-end était donc assez réussi, à l’image de ce sound-system reggae/soul dans un club de bikers teutons qui n’a pas dégénéré bien qu’ils n’appréciaient guère les französisch urinant sur le mur de leur local, juste à côté des bécanes…
Non, cette fois, ça a été le retour qui s’est avéré éprouvant.
Revenu dans mon gourbi, je m’page le dimanche soir avec –pour changer- un putain de spleen et… je suis réveillé le lundi morninge par plusieurs « appels en absence » provenant de mon dab et d’ma belle-deuch, en vacances bretonnes. Je rappelle et j’apprends de la voix anéantie du paternel que… j’étais mort. Rien k’ça.
Vu k’mes nuits sont déjà assez cauchemardesques açmaco, j’ai même eu un doute à la Bruce Willis dans Le sixième sens… C’est mort et ça ne l’sait pas !
Je devais apprendre la vérité plus tard dans la matinée : en fait c’est ma voisine qu’est décédée le dimanche dans des circonstances non élucidées. Et comme -restriction du service public oblige- y’a plus qu’un gardien pour trois cités, le type qui connaît pas les locataires s’est gouré de n° de porte et a signalé, entre deux fuites d’eau, mon décès à la mairie et aux services de l’office HLM ! Ayant bossé comme jardinier à l’office, et accessoirement habitant depuis 34 piges ma banlieue rouge, la nouvelle a alertée un pote employé aux HLM qui a prévenu ma famille… qui m’a donc cru mort.
Je remercie ma belle-deuche d’avoir eue la présence d’esprit, tel Saint Thomas ne croyant que ce qu’il voit, de tenter de communiquer avec un mort via son portable, et j’en profite pour sortir de l’anonymat Sabine. C’était ma voisine.

En bonne fan de Johnny, elle foutait à fond des live de Bercy, c’est dire si elle m’a fait chier. Pourtant ça m’a foutu un coup. Pensez, depuis 8 ans je l’entendais hurler presque toutes les nuits à travers nos murs en carton ; elle venait se réfugier chez oim quand le père de ses mômes lui transformait la tronche en steak tartare ; elle écoutait en boucle et à burnes Punky reggae party du père Marley à m’en dégoûter tout en cassant tout chez elle et en gueulant « SALOPERIE D’ARABE ! » (au singulier vu que ça s’adressait au géniteur de ses mômes –placés depuis longtemps) ; son élevage de cafards venait souvent me rendre visite quand ils ne supportaient plus la promiscuité ; elle rameutait tous les paumés du quartier, et y’en a pas mal. Ils se battaient sur notre palier souvent ensanglanté. Les flics ne venaient même plus, blasés. Elle me pourrissait la survie, et pourtant j’avais refusé de signer la pétition des locataires excédés réclamant son expulsion. Au moins là elle avait un toit. Et l’HP n’en voulait pas. Elle avait dans les 30 ans, elle laisse derrière elle trois enfants et une porte où, sous les scellés de la PJ, quelqu’un a marqué au crayon à papier « JE T’AIME. APPELLE MOI ÇI TU PEU, TU ME MANQUE ».

Putain c’est quoi cette société qui fait péter les plombs à ses sociétaires ? C’est quoi cette humanité qui regarde ses pompes alors que de l’autre côté d’une paroi épaisse comme une feuille de papier, y’a quelqu’un qui crève à petit feu ? On est devenu tellement dingues qu’on a perdu la capacité d’être dignes.

Fin de l’aparté. Retour à l’anormal ?

J’en étais où ? Ah oui, je suis mort.
Mais en fait non, enfin pas vraiment vu que, niveau impressions, c’est tout comme.
Le lendemain, mon dab m’appelle pour me dire qu’ils écourtaient leurs vacances car, malades d’émotions, il fallait qu’ils me voient, qu’ils m’embrassent. Le « gag », c’est que lorsqu’il m’appelle je suis à l’enterrement d’Alain Dister (voir plus bas sur ce blog) et je lui réponds « Je peux pas trop te causer, je suis au crématorium du Père Lachaise ». J’ai dit ça sans penser à mal, et ça l’a pas fait marrer. Quoiqu’il faut avouer qu’après-coup, c’est cocasse.
Revenons à mes tentatives de changer d’air à défaut de pouvoir changer d’ère…
Milieu juillet, alors que je broyais du noir à la terrasse d’un café (seulement trois bibines en trois heures, si ça c’est pas déprimer…), une amie –prof de tai-chi- me propose de bouger avec elle dans la Sarthe m’incruster à une rencontre internationale de tai-chi chuan. C’est dans un big campinge près d’un plan d’eau, ce sera sympa, et puis j’en ai fait un brin y’a une 15aine d’années –quand j’étais à donf d’arts martiaux- donc voilà, je chope une tente à ma sœur et c’est tipar.
Sauf que m’retrouver seul-tout avec moi-même, qui plus est au milieu de parfaits inconnus sous un soleil de plomb, ça s’est pas avéré une thérapie très appropriée et je suis rentré fissa deux jours après, shooté aux anxiolitiques. J’aime bien l’kung-fu mais l’campinge c’est comme l’amour, je préfère quand il est sauvage.

Ma dernière tentative de prendre des vacances, c’était y’a quelques jours. Ben & Karott du zine/label Une Vie pour Rien ? me proposent de bouger à St Quentin, Picardie, voir un groupe oi !-core australien, The Corps. J’avais déjà reçu le CD, c’est pas trop ma tasse de thé mais ça envoie et surtout… ils font pas de putains d’chansons d’amour !
On débarque donc en fin d’aprèm’ dans un trocson fort sympa où, avec les aminches du groupe Quartier Libre, on se met la race jusqu’au cercon, fort sympa itou. Puis, c’est toujours dommage, le rade finit par fermer. C’est à ce moment-là que les flics pointent leur groin.
Ayant posé un cul subversif sur leur caisse bleue, blanche et rouge, je suis sommé de dégager. Con bitoyen, j’obtempère mes ardeurs. Or voilà-t-y pas que la marée chaussée se met dans l’idée d’interpeller une petite minette en état d’ébriété. Bien qu’elle ne soit ni veuve ni orpheline, je confie mon sac de canettes à un pote (je ne devais jamais les revoir…) et effectue un demi-tour dans l’intention de demander aux gardiens de la paix de nous la foutre.
À peine arrivais-je à portée, une phrase encore en suspend à mes lèvres, la flicaille se précipite vers mon corps défendant, me plaque contre leur tire d’une clé de bras vicelarde et me passe les pinces sans sommations.
S’ensuit la routine que connaissent bien ceux qui n’ont rien à se reprocher. Car si les flics n’arrêtaient que ceux qui ont quelque chose à se reprocher, ils passeraient plus de temps à interpeller dans les couloirs de l’Élysée que dans nos quartiers.
Je résume pour les lecteurs étant jusqu’ici passé entre les mailles du filet de poulet : embarcation dans le véhicule de sévices, passage à l’hosto où une infirmière aux airs de kapo te pique le doigt et débarassage de tes affaires au comico avant d’aller conter fleurette à la cellule d’isolement.
Et là, le choc ! C’est une jolie cellule aux murs immaculés (même pas un p’tit « Omar » maculé), avec même le chiotte propre (si si !), à des lieux d’une cage de la DPJ d’Place d’Italie ou du comico d’Vitry… Tout de suite, ça rappelle qu’on est en vacances.
Là-dessus arrive un autre tondu qui, comme bibi, a cherché à connaître les raisons de l’interpellation d’la donzelle qu’on entendra pleurer toda la noche dans la cellule d’à côté. Comme on est deux, et qu’une GAV ça nous gave, on uni nos forces dans l’intention de faire un sort à la porte en bois. Ce qui va nous occuper le restant de notre séjour : coups de poings, pieds, épaules, coudes, genoux, choux, hiboux… Score final : porte – 1 / Skinheads – 0. J’en ai encore, en plus d’être déjà mentalement mal en point, mal aux poings.
Si vous aviez pas pigé le jeu d’mot laid du titre, c’est l’moment.

Au matin, on nous a gentiment indiqué la sortie avec, glissé dans nos affaires démantibulées, un petit mot charmant nous indiquant que « La procédure de l’amende forfaitaire n’est pas applicable à la contravention relevée. Vous ferez l’objet de poursuites judiciaires ultérieures, à l’initiative du ministère public ». Notre infortunée colocataire a eu moins de chance, elle s’est mangé 300 euros d’amende en plus d’être carrément traumatisée. Elle a pas appréciée d’être violemment ceinturée par deux machos assermentés et elle a bien raison.
D’un naturel curieux, je pousse ma lecture du PV un peu plus avant et, dans cette écriture manuscrite propre à ceux qui écrivent vite sans avoir fait assez d’études pour, à l’instar des médecins, la rendre totalement illisible, je déchiffre les motifs de l’accusation :
« Ivresse publique et manifeste ». Oui et alors ? Je suis en vacances !
« Individu créant sur la voie publique »
. Bon, là, n’ayant ni peint un pochoir, ni écrit un poème, ni dessiné à la craie une vierge de Guadalupe sur le trottoir, je suppute qu’il manque un mot. Mais lequel ? « Du trouble » ? « Un débat citoyen » ? « Une force d’opposition politique à l’application de la loi martiale » ? J’ai bien peur qu’on ne le sache jamais…
« Titube, tient des propos incohérents ». Alors là, non seulement je ne titubais pas et avançais d’un pas déterminé voire –osons le terme- justicier, mais les seuls propos que j’ai prononcé entre mon interpellation et mon isolement (hormis quelques vannes bien senties dont je ne saurais hélas vous restituer la teneur) furent « J’ai rien fait ». Évidemment, je suis prêt à coopérer avec les forces de l’ordre et admettre que, pour ces dernières, « J’ai rien fait » tient du propos incohérent. Si on t’arrête, c’est que tu as fait quelque chose de répréhensible. Ouvrir ta gueule par exemple. Ne pas laisser passer l’injustice.
Là je pense, à un degré beaucoup plus grave, à ma camarade Kadidja qui s’est mangé un procès pour s’être opposée à l’expulsion d’un sans-papiers via l’avion qu’elle prenait pour voir sa famille au Mali. Mais malgré la différence de gravité des situations, la même logique se met en place : si tu n’acceptes pas la répression, t’es forcément hors-la-loi. Si tu laisses passer les trains pour Treblinka, t’es un bon gars, un collabo de l’ordre pas si nouveau.
Bon, preuve de ma bonne volonté, je dirais rien sur la dernière phrase de mon PV : « A l’haleine qui sent fortement l’alcool ». Sûrement. Je me brosse pas les dents avant de quitter le zinc (et les cognes auraient pu m’offrir une pastille Vichy). Mea culpa. Allez vous faire foutre.

Voilà. On peut pas dire que je fais pas d’efforts pour m’aérer la tête, positiver, me sermonner « Une de perdue, dix emmerdes de trouvé ». Alors arrêtez de m’gonfler avec vos « Ça va ? ».
Non ça va pas.
Faut être sourd, aveugle et muet pour trouver que ça va. Ou être un sacré fils de pute (pardon mesdames).

Les vacances c’est pas de tout repos.

[DM + x7mni + 560 + 420 + Ken Boothe Everything I Own]

7 commentaires | Ajoutez le vôtre

  1. Lloydie - 10/08/2008 à 3:50

    Chéribibi, c’est aussi le nom du gars que les romains lachèrent dans la fosse aux lions mais que ces derniers n’ont jamais attaqué, et donc pas bouffé. Plutôt pas mal… Sinon, les vacances, c’est reuch, j’devrais arrêter le net!

  2. Dj breizmattazz - 10/08/2008 à 12:34

    Ah bé oui t’as qu’a pas donner les flashballs pour te faire blackbouler, quelle idée d’aller en Picardie?
    Nous on se casse dans les Landes , ou tu aurais pu matter les tétons des teutonnes (t’en aurait eu plus rien que pour toi en plus…).
    Tu sais qu’il y’a des extensions du ReR Ça s’appelle le Tgv, tu peux faire l’aller retour dans la journée , c’est bien beau d’ecouter du surf , le pratiquer c’est mieux , 3 jours de soleil Ça soigne 4 mois de grisaille mec!!!!!!!

    Move out to Sevres Babylone

    A Dix Chattes (et 10 de retrouvées)

  3. Bapt - 10/08/2008 à 13:54

    Ha, bah j’imagine le choc des vieux!! Haha! M’enfin c’est pas drôle! Haha!
    Bon, j’préfère que la faucheuse soit passé chercher la voisine! Paix à son crâne.
    En monologue t’assure! On sent bien qu’t’en avais besoin là.
    Bon, qu’est-ce qui faut dire? Bonnes vacances?
    à bientôt,
    Baptiste

  4. Fanny - 10/08/2008 à 16:04

    Aaaah les joies des hôpitaux héraultais… Bip bip bip, on le perd on le perd! 500cc de soutien en perf et 4ch de Gelsemium en intra vite! C’est bon on l’a il repart..

  5. maozedong - 16/08/2008 à 10:25

    En somme cheribibi est le seul fanzine de culture populaire venu d’outre tombe. Les congès de toute façon ne servent à rien, on
    nous le repère assez: travaillons plus!

  6. La québ - 19/01/2009 à 19:58

    Tes vaccances de 2009 te feront changer d’avis…ou si non, on sera deux à manger les pissenlis (en salade)par la racine

  7. hipken jean pierre - 29/05/2010 à 1:36

    quelle qualité d’écriture !!! je suis subjugué . ça éxiste encore heureusement l’amour des mots , et des idées qui dérangent . une manière de dire les chose autre qu’avec les sms pour débiles mentaux .

    et puis , j’aime ce ton subversif , comme ils disent . je suis un révolutionnaire dans l’ame , et j’aime chéribibi , vos idées qui sont les miennes , et surtout votre talent .

    jean pierre les-gypsys.com

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