Parce que le chagrin n’est pas quantifiable,
Parce que l’espoir ne fait pas toujours vivre,
Parce que l’humour est souvent difficile,
Parce que l’amour n’est pas plus facile,
Parce que la haine est difficilement contenable,
Parce qu’il est si dur de ne pas se faire acculer,
Parce que les malheurs ont une facheuse tendance à se surajouter,
Parce que la nuit est souvent trop noire et le jour trop gris,
Parce que les dents se serrent sans que les larmes ne coulent,
Parce que le manque ne se contente pas d’une seringue,
Parce qu’aimer la vie n’aide pas toujours à la vivre,
Parce qu’on ne trouve pas toujours mieux et plus chère ailleurs,
Parce qu’à trop vouloir se blinder on passe souvent à côté,
Parce que la distance et l’alcool n’aident pas à oublier,
Parce que le malheur des uns ne fait pas toujours le bonheur des autres,
Parce que tous les proverbes à la con qu’on puisse trouver seront un jour faussés,
Parce que nous avons aimé et qu’il n’y a pas de raison de s’arrêter,
Parce que résister n’est pas toujours synonyme d’exister,
Parce que la série noire n’est pas qu’une collection de polars,
Parce que y’en a marre et pourtant ça continue,
Parce qu’on ne réussi pas toujours ce que l’on fait,
Parce qu’on est pas toujours comme on voudrait,
Parce qu’il est dur de reculer sans renoncer,
Parce que la vie n’est pas aisée, surtout au chômage de longue durée,
Parce que nos antres sont trop souvent étriquées, voire hantées,
Parce que l’asile n’en est pas un,
Parce que la peur du lendemain a débuté hier,
Parce qu’on a claqué la porte les doigts dans la charnière,
Parce qu’il ne suffit pas d’un inventaire à la Prévert pour revenir en arrière,
Parce que rassembler ses forces n’aide pas toujours à se lever,
Parce que lorsque la raison rend pessimiste, difficile d’être optimiste par volonté,
Parce que la mort, cette conne, n’attend pas toujours la fin du combat,
Pour tout ça et davantage encore, ce n’est pas parce que l’on n’a pas forcément la solution qu’il faut arrêter de s’attaquer au problème. On ne fait pas d’Hamlet sans casser d’Yseult.
« Être, ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
La fronde et les flèches de la fortune outrageante,
Ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
Et à l’arrêter par une révolte ? »
Faîtes de beaux rêves.
httpv://fr.youtube.com/watch?v=7A6hdbvLq_w&NR=1
http://www.dailymotion.com/video/x4er8t_elvis-presley-heartbreak-hotel_music
4 commentaires | Ajoutez le vôtre
Comme c’est beau ! Et triste à la fois. Magnifique texte en tout cas, qui m’aura fait me sentir moins seule le temps d’une lecture…
MERCI mon Chéribibi. Si tous les mecs étaient comme toi ce serait le paradis sur terre. Quand on se reverra à Paris un de ces jours je t’embrasserai très fort !
N’en jure pas trop vite… Par contre, si toutes les filles étaient de ton avis, là oui, ce serait le paradis!
Cool! Peshi ischo