Après avoir lancé le nouveau numéro 3 à l’occaz’ des 20 ans de l’asso Maloka (voir liste de nos dealers) au squat des Tanneries à Dijon le week-end dernier (voir report ci-après), l’ChériBibi parcourt la région parigote dès ce jeudi 22 mai jusqu’à ravitaillement complet des stocks!
Jeudi 22 mai donc, après la manif, nous seront à partir de 20h à La Belle Étoile, théâtre de la Compagnie Jolie Môme (14 rue Saint-Just, La Plaine – Saint-Denis, tel: 01 49 98 39 20) où aura lieu La Dyoniversité, université populaire de Saint-Denis, avec au programme une conférence de Jean-Pierre Levaray, ouvrier écrivain (auteur entre autres de Putain d’usine et créateur du fanzine On A Faim! à Rouen), sur la littérature prolétarienne, ainsi qu’un spectacle de Nicolas Bonneau, conteur : Sortie d’usine
La participation est libre et l’ambiance bonne! www.dionyversite.org
Vendredi 23 mai, écoutez de 18h à 19h l’émission Front Line sur Fréquence Paris Plurielle (106.3) où nous évoquerons le sommaire de ce n°3 en musique avant de rejoindre le CHÉRIBIBEAT SOUND SYSTEM qui vous permettra de danser tout en lisant (et réciproquement) Chez Zak Bar, 3 rue Victor Letalle, M° Ménilmontant (entrée libre à partir de 21h).
Dimanche 25 mai, à partir de 17h, nous tiendrons une table de près au CICP (Centre International des Cultures Populaires), 21 ter rue Voltaire M°Rue des Boulets où auront lieu les concerts de La Fraction (punk vachement super) et de Hevn (punk vachement norvégien) pour 5 neurones seulement!
Et n’oubliez surtout pas le Salon du livre libertaire les 31 mai et 1er juin (voir annonce plus bas) ainsi que la fête d’Ivry sur Seine les 14 et 15 juin où nous auront un stand et qui accueillera le samedi soir le Ministère des Affaires Populaires (voir l’ChériBibi number ouane) accompagné des aminches toulousains d’Origines Contrôlées! On vous en recausera…
Enfin, que nos lecteurs les plus éloignés du fracas parigot se rassurent, tous les envois postaux (abonnés, distros) partiront d’ici la fin de semaine, juste après la saine grève de nos camarades du sévice public.
Voilà, ceci étant dit, place à un peu de lecture avec un p’tit récit de ce dernier week-end épique…
Avec une bonne moitié du fantastique combo ska-rocksteady bellevillois UpTen, nous partîmes ce vendredi 16 mai en direction de la bonne ville de Dijon, avec arrêt obligé en banlieue Sud histoire de récupérer chez not’ cher imprimeur débordé une première centaine de Chéribibi III. Ce sera donc le public du festival dijonnais qui aura eu la primeur de cet accouchement difficile (on pourra pas nous accuser de parisianisme au moins).
On arrive vers 20h aux Tanneries, squat gigantesque qui fait la fierté de la capitale de la moutarde. Evidemment, le temps de dire bonjour aux aminches, de déguster les premières bières et de dire bonjour aux aminches (oui, on en a beaucoup là-bas), je n’ai maté aucun concert avant celui des Two Tone Club qui, comme à leur habitude, ont envoyé sévère ina revival 2 Tone ska mood. Du reste de la soirée, je n’ai que le souvenir du set des 20 Minutes de Chaos (« métal punk ») qui m’a semblé durer exagèrement plus de 20 mn et de la performance « cornemuse style » des toulousains de Medef Inna Babylone où je me suis laissé tenté par un petit pogo des familles en entendant leur reprise du Moon over marine des Dead Kennedys. La soirée a failli se finir quand l’ordinateur a pris le contrôle de l’ambiance à grand coup de variétoche insipide estampillée 80’s. Bon, ça fait peut-être marrer ceux qui n’ont pas eu à subir Desireless et autres Partenaire Particulier durant cette sombre décennie, mais pour nous, pauvres trentenaires sauvés du Top50 par le punk, c’était de trop… Après avoir dû menacer un pseudo-DJ de représailles contondantes s’il mettait la scie cauchemardesque d’Europe, j’ai pu reprendre le contrôle de l’ordi histoire de passer quelques Clash, Oi Polloi et je n’sais plus le temps que le sound-system de l’émission angevine Rudy’s Back (tous les mercredis soirs de 20 h à 22 h sur www.radio-g.org) des poteaux Olivier & Raymonde se mette en place pour une bonne petite punky reggae party. A 6h du mat’, n’arrivant plus à piger les histoires drôles d’un Tapage encore plus bourré que moi, je quittais les lieux avec Momo des Medef (et non pas du Medef) et Tangi « Socialisme & Calvitie » Maloka qui nous hébergeait gentiment.
Réveil vers 11h ce samedi, petit dèj’ en compagnie de nos hôtes Tangi & Nadia ainsi que de Raf & Mumu du groupe punk limougeot Attentat Sonore (et de la boutique Undersounds, cf liste de nos dealers) puis douche pour tous et décollage direction un petit rade mimi comme tout pour se faire un fond de bouche en discutant de tout et de tout. Après un retour à la casbah chargé de salades et de bon pinard, on s’est tapé une dégustation de frometon en s’écoutant l’excellent « reggae-glam » des Yummy et même un peu de Boney M période pré-disco (la meilleure).
Vers le début de soirée, retour aux Tanneries qui s’avéreront nettement plus blindées que la veille… Cette fois, je prend la sage décision de dammer avant d’avaler mes 5 à 6 litres de bière. Bouffe végétarienne* succulente à prix libre, vaisselle en sus, hop, de quoi repartir du bon pied! Avec Raf, Mumu, Momo, Manu, Olivier & Raymonde, on se chope J, Fran & Paco du groupe reggae-punk anglais Inner Terrestrials dans un coin pour une longue causerie pleine de bonheur et de franche rigolade (que vous pourrez lire dans le Chéribibi n°4 oeuf corse) qui me fera néanmoins louper les skins teutons de Freiboiter. Heureusement, je reviens dans la salle juste avant le début du set des UpTen qui n’m’auraient pas pardonner mon absence en première ligne: ambiance de folie, tout le monde au taquet, sûrement leur concert le plus chaleureux!!! On fini par une ovation d’anniversaire à la chanteuse Audrey qui fêtait ce soir-là ses… Restons galants.
Comme à leur habitude, les punks écossais d’Oi Polloi envoient la purée, la foule devant est si dense que je renonce à aller danser, d’autant que je suis bien là, derrière le stand de Maloka, une bonne bière ça désaltère.
Inner Terrestrials enchaîne malgré quelques problocs techniques en cours de route, et ça balance toujours autant, vraiment un de mes groupes préférés en cercon, une alliance reggae-punk époustouflante, des paroles essentielles, une bonne humeur permanente, raaaahhh, de quoi faire oublier qu’on est devant la scène à résister aux assauts d’un public qui ne connaît pas toujours la limite entre danser et faire chier. Je finirais donc leur set sur la-dite scène à repousser quelques furieuses vagues tout en applaudissant des deux mains, ce qui était loin d’être évident! Vision Of War finiront la soirée mais le crust, moi non. Donc j’échapperais aux décibels en allant tenir le rade dehors avant de m’échapper vers 5h du mat’ avec la bande de la veille retrouver le calme du centre-ville dijonnais.
Dimanche, après un déjeuner plus très frais, une petite balade ensoleillée (avant la pluie) dans une belle brocante apaisera les esprits plein d’images de la veille. Après avoir fait un sort au reste de fromage/salade, on s’est réfugié à Radio Campus pour l’émission « à deux de tension » Riot & Dance de Jean-Jean & Tangi que vous pouvez écouter là:
Puis voilà, le week-end sauvage est fini, faut choper le TER sa mère (en compagnie du camarade Ya Basta Rude Boy heureusement) et rentrer dans sa banlieue. Rendez-vous la prochaine fois, pour le meilleur ou… le meilleur?
Merci à toute la raïa rencontrée ces soirées là, à toutes celles et tous ceux qui ont pris leur dose de ChériBibi (Maloka, Chef & les Prod’ de l’impossible, Steph Déviance, le SCALP Mulhouse et j’en oublie), à la banda Maloka et aux vaillants skinheads dijonnais (Max & les ferrailleurs), longue vie aux Tanneries et que vive le rock libre!
*Je dois avouer que le dimanche soir, sitôt rentré chez oim, j’ai fait un sort à la saucisse sêche… Trois jours sans bouffer d’animaux morts, j’ai du mal.