D’un pouce fatigué, je repoussais le bitos vers l’arrière de mon crâne douloureux.
Une plombe du mat’. Quelques rares étoiles avaient eu le courage d’entamer leur tapin dans la glaciale nuit banlieusarde, surplombant ladite banlieue qui en écrasait sévère. Un silence shooté au Valium ou au mauvais shit, à peine entrecoupé d’une pétarade motocycliste trafiquée, pesait sur la cité comme un sumotori sur Paris Hilton après l’amour.
Il restait bézef de temps avant les vrombissements des premiers camions matinaux mais ça y était, The Chéribibi was on the web.
Bordel de merde.
Combien de fois on nous a demandé si on avait un site ? « Ouais, c’est prévu mais là, entre les chiares des uns, le turbin des autres et la gueule de plomb générale, pas l’temps quoi »
Ou pire, si on avait un myspacedicounasse ? « Ah non, ça c’est pas prévu du tout. Rien à foutre des 4215441 amis virtuels qui te balancent 36 000 flyers de soirées où qu’on ira jamais »
Enfin, oui enfin on pourra répondre qu’on est rentré dans la modernité… et qu’on a un blog !
Oué, un blog. Histoire de balancer des infos qui donnent envie de choper 92 pages de beau papier recyclé pour lire aux chiottes sans connexion ADSL… Ouais. Faire appel au virtuel pour faire connaître le réel, on arrête pas le progrès.
Alors bon, hein, j’ai pas encore trouvé toutes les fonctions –s’il y en a- pour maquetter ça un peu moins chichement, et puis y’a pas l’temps, l’Chéribibi III doit s’finir d’abord.
De toute façon, les pixels c’est moche, l’encre c’est mieux.
Et avec ça, plus de jus d’tomate. Alors quand l’aube pointera son pif au bistrot du coin, faîtes comme mézigue, descendez faire quelques emplettes et ramenez un Chéribibi dans vot’ musette.
La culture populaire c’est bon, mangez-en !
10 commentaires | Ajoutez le vôtre
wesh wesh on paye le champ’ normalement au premier qui vient poser un commentaire !
Eh eh, c’est pas un blog de bourgeois ici… Tu devras te contenter d’une bonne bière!
We love Cheribibi !!!!
(allez plus qu’a taffer un peu les resolutions et les codes html et Cheribibi aura un blogo au poil!)…
un ptio lien camarluche:
PetroBibi
A qu’en + CheribibiBlog est rentré directo dans les liens des aminches del PetroBlog !
A très tobien Zoubi
Déjà que mon mari passait ses soirées dans l’intimité avec L’Amibibi papier…Ben il va me rester quoi à moi si, non content d’être sur la cuvette, t’es sur la toile????
Salut salut!
Ouech t’as vu on lache des coms nous!!
Qu’une chose à dire:
Vivement le n°3!!!!
J’ai hâte de recevoir mon Chéribibi qui traversera l’océan pour arriver au pays voisin de Bush. Oui oui, dans le Québec profond, livré par un Lyonnais qui ne doit pas s’ennuyer des bancs de neige gigantesques. Il faudra creuser une tranchée pour arriver à la porte! Mais bon, quand on veut son Chéribibi, tous les efforts du monde ne sont qu’un moindre mal. En plus, c’est toujours marrant de voir un Lyonnais creuser en DocMartine pour apporter les nouvelles du front populaire cousin.
Ah ça, t’as bien raison, les pixels ça vaudra pas l’bon vieux papier, pis ça ne serait pas simple pour ligotter mon Chéribibi peinard sur le trône s’il n’existait plus qu’en virtuel comme beaucoup de zines, le câble de mon ordi va pas jusque là et ça abime les genoux…
Pense bête pour moi
Adresses à voir pour distro à Tours :
« La barque », un bar associatif, rue Colbert
« Le Bergerac », rue Colbert toujours
et « Le Barrio de la quinta luna »
oui mais moi j’aime bien les pixels ça voyage vite !! livraison à domicile même quand on est sans domicile fixe !!
bisous
Rien ne vaut le plaisir de tourner les pages où et quand qu’on veut, c’est sûr ! D’ailleurs, je n’ai jamais le courage de lire les pavés sur les sites, ça me gave ; il manque quelque chose. Et l’odeur du papier c’est important !
Contente tout de même d’avoir cette cerise confite de mon Chéribibi, en attendant mon gros gâteau sur papier.