« Dans une démocratie, on peut tout questionner. Et c’est l’honneur de la démocratie. Mais quand on remet systématiquement en cause les forces de l’ordre, on remet en cause l’État de droit, et donc on remet en cause les fondements mêmes de la République. » – Manuel Valls, cireur de pompes funestes.
Bien avant d’assister, effaré, aux applaudissements médiatisés dont certains moutons ont cru bon de gratifier les gardiens du troupeau, ton ChériBibi a eu le flair de concocter un n° tout 9 en hommage aux porteurs de bâtons de berger comme aux institutions carcérales sachant si bien transformer le déterminisme social en attentats à la sauvette. Comme il va de soi que pas un tribunal international n’accusera la justice française, ses comparutions immédiates et ses passe-droits, d’apologie du terrorisme, la fabrique à fêlés peut continuer de fonctionner en toute impunité…
C’est dans ce contexte délétère et surtout délatoire que sort donc notre nouvel opus dont le sommaire vous est conté à la page consacrée.
Déjà disponible la semaine dernière au Festival d’Angoulème, c’est à Saint-Denis que vous nous retrouverez ce week-end, plus exactement sur le stand de Hors-Circuit aux 15e journées cinématographiques dionysiennes du cinéma L’Écran. Une programmation axée sur le cinéma féminin et féministe qui devrait réjouir nos lectrices et lecteurs puisqu’on y (re)verra notamment Elle s’appelait Scorpion de Shunya Ito (ce vendredi 6 à 22h15), formidable second volet d’une saga explicitée dans notre nouveau n°9, mais aussi par la présence de Lina Wertmüller et de quelques uns de ses films (Cette fois-ci parlons des hommes et Mimi métallo blessé dans son honneur demain samedi, Film d’amour et d’anarchie et Vers un destin insolite sur les flots bleus de l’été ce dimanche) dont nous vous parlions dans notre n°007.
À propos du n°007, il contenait un dossier sur les films de « rape & revenge » et, ça tombe bien, bibi a été appelé en renfort pour présenter le terrific A Gun For Jennifer de Todd Morris ce samedi 7 à 22h30, prélude à une nuit thématique alignant les classiques Crime à froid / Thriller a cruel picture de Bo Arne Vibernius, I Spit on your grave / Day of the woman de Meir Zarchi et L’ange de la vengeance/Ms.45 d’Abel Ferrara.
Bon, comment dire ? Celles et ceux qui ont lu notre dossier (dans le n°007 donc) le savent, il s’agit là d’incontournables du dyptique « agression sexuelle puis vengeance »… mais j’avoue avoir des réserves quant au fait de les programmer à la suite. En effet, chacun de ces films est si éprouvant qu’il nécessite une bonne journée devant des Walt Disney pour s’en remettre… alors les aligner ainsi, cela frise l’épreuve d’endurance traumatique plus qu’autre chose. D’un sujet à prendre avec des pincettes, on plonge la tête dans le bocal. Il aurait été plus judicieux d’en sélectionner seulement un ou deux et de compléter avec des films plus « légers » comme Teeth ou poussant la réflexion hors des sentiers du spectaculaire tel Extremities (sur l’ensemble des films ici cités, relire notre dossier). C’est mon avis, et je l’aurais bien partagé avant qu’il ne soit trop tard !
Pour en revenir à ce ChériBibi n°9, nous en parlerons en musique sur les ondes de Radio Libertaire (89.4) le jeudi 12 février de 19h30 à 20h30 dans l’émission Jeudi Noir, avant de se focaliser sur du bon son de 20h30 à 22h30 pour l’émission Entre Chien et Loup, ce qui revient à squatter les ondes pas moins de trois heures sans temps mort ni entraves !
Puis nous fêterons la sortie du zine autour de plusieurs verres le vendredi 13 février en deux temps : de 17h à 19h à la librairie Un Regard Moderne (10 rue Gît-le-cœur, 75006 Paris) et à partir de 20h au bar Le Mange-Disc (50 rue de Romainville, M° Mairie de Montreuil), ouh yeah !
Enfin, nous serons à Alès les 20 & 21 février en compagnie des camarluches du zine Permafrost pour causer culture populaire ! Ce sera à la bibliothèque La Rétive (42 rue du faubourg d’Auvergne) le vendredi 20 avec, à 18h30, la projection de notre film fétiche Bad Boy Bubby de Rolf de Heer suivi d’un repas et d’une discussion sur, donc, la culture populaire ! Le lendemain, le Chéribibeat Sound System enflammera le Blues’Heure (9 rue du tempéras) dès 17h !
Et si à la fin du mois, t’as toujours pas ton ChériBibi tout neuf, porte plainte au commissariat !
3 commentaires | Ajoutez le vôtre
De quoi finir l’hiver en bonne compagnie,même avec un revenant.De toute façon Gainsbourg est immortel.
Je viens de recevoir le n°9. De la belle ouvrage, sûr! Moi qui n’aime pas trop le travail bien fait (mais je n’aime pas le travail tout court)
Là,je m’incline! à lire même avec des menottes.
chéribibises.
En rentrant du turbin, voilà-t’y-pas que, qu’est-ce que j’aperçois-je, qui dépasse de ma boite à lettres (bon, un peu plié because le facteur est pas futfut..)? Non? Ne serait-ce pas.. Si!! Mon palpitant danse le pogo et je déchire l’ enveloppe dans un état second..
Remis de mes émotions, je fonce direction le Franprix du bled et hop, ravitaillement en jus de houblon! C’est un rituel, je déguste toujours une(?) bonne bière quand je découvre l’ Chéribibi..
Dix minutes plus tard (c’est pas loin), je suis installé dans mon vieux canapé en écoutant le Judge, justement, le canard dans mes pognes tremblotantes. Et là comme d’ hab’, du tout bon..
Ps: Au moment où je rédige cette ‘tite bafouille, j’ai pas tout lu..J’ m’en garde un peu pour les jours suivants, sinon je vais encore être frustré en attendant le prochain numéro..Un tous les mille an, c’est long..
J’ vous charrie bien sur!
Mais c’est votre faute aussi, bande de salopards, si on est accro..A mon âge, comprenez-vous, je n’ai plus qu’ ça pour vice (à part un peu de fumigène de temps en temps, et la boisson, bien entendu..)
Salutations fraternelles à toute l’équipe!