FAQ c’est ça qu’est ça Par CheriBibi, le 1 juillet 2014

« Ça n’existe pas l’espoir, y’a juste le travail. »

C’est ce que m’a sorti le poto Fernando à l’issue d’un match Portugal-Ghana ponctué par une discussion de bistrot sur la Révolution des Oeillets, l’Angola et le MPLA, le tout arrosé de Vino Verde, t’as vu ça ? D’où que je vais pas trop la ramener ici-bas, même si j’t’avais préparé un texte extra (lucide) plein de réflexions existentialistes titillant la zone rouge où s’entremèlent pessimisme et optimisme (et n’ayant du reste rien à voir avec des pronostics footbalistiques de saison). Bref, je me suis réveillé diz morninge avec un 4.0 au compteur kilométrique et une liquette toute neuve donnant à mon corps sain une classe que ton amant de voisin espère atteindre en vain. Ce serait con de pas en profiter pour s’la raconter !
Foin de tergiversations, à chaque jour son échelon, la moquette est dure mais ton gazon sent bon.
D’où (bis repetita) l’idée de profiter des mises à jour dues au temps qui passe sur les flots de nos années gâchées en branlettes surannées (si tu comprend cette phrase, t’es plus balaize que moi) pour répondre à maintes questions souvent posées portant sur l’identité di zine dont que tu visites actuellement le pendant internautique : « Fréquent Askoued Quouestionnes » et réponses tout sauf monotones, publiées à l’origine dans le zine québecois L’Attaque !, sérigraphié par les p’tits gars qui n’en veulent de la coop’ montréalaise Coup d’Griffe distribuant à présent eul’ ChériBibi au pays de nos amours gelés.
En résumé, v’là la retranscription autorisée d’une interview faite début 2014 pour le n°7 de L’Attaque !. Ce qui, à mon avis -humble malgré une chemise qui déchire-, répond d’un jet (et partiellement en joual québécois, désolé pour les non-bilingues, fallait kiffer Les Bougons) à quelques interrogations récurrentes concernant le zine-qui-frime-mais-ne-sort-jamais dont que vous êtes sur le blog. C’est ça qu’est ça.
De mon côté (by my Atlantic side), me remet-je au travail (bring back to work together)…

Comment débuta Chéribibi en 1991 ? Format, équipe, tirage ?

Bonjour, je m’appelle Daniel et je vais répondre à vos questions au nom de l’équipe du ChériBibi en mes qualités de fondateur et responsable du contenu. J’en ai d’autres –de qualités– mais elles sont présentement hors sujet (quoiqu’éminemment sympathiques).
ChériBibi naquit donc en 1991 mais sous un autre nom : Cadavre Exquis. C’était un petit fanzine photocopié (à une cinquantaine d’exemplaires) dessiné à la main, tapé à la machine et maquetté à l’exacto, de format A5, ce qui est la moitié du format standard européen A4 (21 X 29,7 cm, je vous laisse convertir en pouces, n’étant doué qu’avec les autres doigts). Nous étions initialement deux aux commandes : Stephen (qui quitta l’aventure au n°3 et a fini prof d’arts plastiques à Montréal) et moi. On avait dans les 17 ans, on se faisait chier en cours et on était dévoré par l’envie de connaître l’orgasme en faisant notre propre presse nous-mêmes. Le zine né de nos premiers émois changea de format de nombreuses fois ainsi que de nom en 1994 pour s’appeler Wachbeuk. Après un congé forcé de quelques années, il renaquit en 1998 au n°7 ½ sous le nom de ChériBibi, animé alors par le chum Fano et toujours moi-même. Enfin, en 2007, après un dernier n°15 sorti l’année précédente et tiré à 1200 exemplaires, nous avons lancé le n°1 de la nouvelle formule secrète autour de Lionel « Don Blades » et encore moi-même. Voilà. C’est la version courte de l’histoire, la version longue déborderait l’espace alloué et prendrait des airs d’autobiographie inappropriée. De toute façon, le principal n’est ni le nom ni le tirage ni le format ni la numérotation, mais bien d’avoir du fun à faire vivre une presse alternative « do it ourself » loin, bien loin, des standards de Québecor et consorts.

Combien de fanzine avez-vous fait avant d’arriver à faire Chéribibi ?

Personnellement, j’avais fait un premier « petit journal » en 1984 à l’âge vénérable de 9 ans parce que j’avais toujours été fasciné autant que frustré par la presse en papier. Par la suite, outre plusieurs collaborations à divers journaux et fanzines (dont le mensuel Unity Rockers en 1997-98 qui m’a redonné goût à la presse alternative), je me suis occupé pendant 7 ans d’Existence !, journal de l’association de chômeurs et précaires en colère APEIS dont suis-je un des activistes (www.apeis.org). Tout cela a évidemment nourri le ChériBibi et participé à faire ce qu’il est aujourd’hui et ce qu’il sera après-demain… car demain j’ai autre chose à faire hélas (il faut bien remplir le frigo !).
Parmi les autres participants, certains ont animé ou animent toujours des fanzines, principalement autour du punk et/ou de la BD, du ciné, etc (Earquake, Meantime, Kontagion, East Side Stories, Une Vie Pour Rien ?, Kroniks et j’en oublie).

Comment est Chéribibi en 2014 ?

Il est beau, curieux, éclectique, déterminé… et pas encore paru (le dernier n°8 datant de mai 2013). Il fait 92 pages dont 26 en couleur en comptant la couverture, tire à 3000 exemplaires et est vendu au prix hallucinant de 5 euros ! Plus prosaïquement, il s’articule autour de Blades (pour tout ce qui est diffusion) et moi-même (pour ce qui est contenant et contenu), épaulés par une foule de fidèles et d’infidèles : rédacteurs, illustrateurs, photographes, diffuseurs locaux, etc.

C’est quoi le profil des créateurs derrière le zine (faites-vous de la BD, jouez-vous dans des groupes, sinon c’est quoi la musique qui vous passionne) ?

Le profilage n’est plus l’apanage exclusif des bœufs du SPVM ? Blague à part, toute sorte d’individu(e)s composent le ChériBibi. Pour causer du « noyau dur », Don Blades vient de la radio alternative, ayant animé durant des années des émissions musicales anarchiques et anarchisantes à Bordeaux, et en ce qui me concerne je fais beaucoup de choses différentes mêlant écriture, dessin, graphisme, co-organisation d’évènements culturels (projections de films, festival littéraire, concerts) et politique de terrain. Pour ce qui concerne la musique, Blades a joué dans la fanfare de l’armée et j’ai gueulé trois ans dans un groupe punk disparu corps et biens. Aujourd’hui, je me contente avec plaisir de faire le DJ (vinyl only !) au sein du Chéribibeat Sound-System qui se produit environ une fois par mois en région parisienne ou ailleurs (big up au Chamonix Sound de Québec City !). Pour ce qui est de nos goûts musicaux, ils sont aussi éclectiques que les articles paraissant dans ChériBibi, avec toutefois un amour certain des rythmes jamaïcains –en particulier ceux des 60’s– mais aussi de la soul, du punk, du rock’n’roll et, en gros, de toutes les musiques dérivées du rhythm & blues. Il faut dire que Blades et moi avons fait connaissance au sein de la mouvance skinhead française, ceci expliquant cela. Et malgré ce qu’en bavent ses nombreux détracteurs, le trip skinhead étant culturellement très riche, il va de soi que notre production fanzinesque en reflète les valeurs intrinsèques (le fun, la classe, la bagarre et la fraternité pour n’en citer que quelques-unes).
Parmi les autres tondus (ou non, mais il faut bien constater qu’il n’y a pas de cheveux longs dans l’équipe, même chez les filles…) participant régulièrement, on retrouve par exemple un tatoueur (Tôma, auteur de notre « BD-feuilleton » Verminax), des dessinateurs de BD (Fano, Syl, Gomé, Riri), un prof de free-fight qui écrit des livres sur le ciné asiatique (Julien Sévéon), un squatteur-boxeur-éditeur spécialiste de la littérature décadente du XIXe siècle (Ian Geay) et même un belge (Gérard Lauve, spécialiste du polar). La plupart des membres de cette petite formation variable se sont connus eux aussi via le milieu skin & alternatif, forgeant une solide complicité au cours de nombreuses nuits agitées. Et avouez que quand on est habitué à se retrouver dos à dos sur le pavé face à différentes sortes d’épais résolus à te maganer, c’est pas la perspective d’affronter la presse commerciale qui a de quoi effrayer !

Arrivez-vous à vivre de vos projets ?

Bien sûr… que non. Du reste, personne n’est rémunéré par le fanzine –sauf l’imprimeur, La Poste et les dealers qui prennent un pourcentage sur les ventes. Et c’est justement parce que la gratuité a toujours un coût (à commencer par celui du temps passé à faire autre chose qu’à gagner de quoi payer sa survie) qu’elle a autant de valeur, sinon davantage que le travail financièrement rémunéré. En cela, nous considérons que donner du temps et de l’énergie à la promotion et au partage de la culture populaire n’est pas un acte bénévole et dilettante mais profondément militant, donc politique. Heureusement, du fait de nos nombreuses années de galère –ou d’expérience–, le ChériBibi arrive à s’autofinancer par ses seules ventes (ni subventions ni évidemment de publicité). Donc nous travaillons ou chômons tous à côté. Blades a une job dans le fret d’un grand aéroport parisien et vu que je n’ai plus droit au chômage, je fais diverses jobines d’écriture/graphisme pour différents commanditaires réguliers ou non. C’est aussi (surtout) ce qui explique l’irrégularité de nos parutions.

Quelle est la réalité de la presse indépendante en France ?

Pas fameuse, mais elle mord toujours ! Même si, avec l’apparition d’internet, il y a nettement moins de fanzines qu’avant, beaucoup de titres survivent / apparaissent / disparaissent, notamment dans le fanzinat punk, graphique et cinéphile. Il y a quelques journaux réguliers de « contre-info » tels CQFD, Article 11, Z, Le Monde Libertaire et Fakir qui nagent péniblement à contre-courant… chacun dans leur coin. En fait, en ces temps d’individualisme aliéné, il paraît impossible de fédérer tout ce beau monde, ce malgré plusieurs tentatives dont celles menées par nos services à l’occasion des 20 ans du ChériBibi en 2011. Il faut croire que chacun préfère chialer sur son propre sort incertain plutôt que faire front de concert pour créer une vraie alternative aux réseaux de diffusion capitalistes ayant le monopole des librairies de presse. C’est triste mais que voulez-vous ? Les années 80 ont été le cadre d’une offensive meurtrière menée par nos ennemis contre la notion même de collectif, et aujourd’hui, partout dans le monde, les adversaires de la société spectaculaire marchande préfèrent se tirer mutuellement dans les gosses plutôt que s’épauler –enrichis des différences de chacun– pour renforcer leurs embryons de pratiques révolutionnaires et inventer une société où nous pourrons passionnément fourrer les un(e)s les autres plutôt que tragiquement se faire fourrer par des traces de break friqués qui –comme le préconisait Falardeau– devraient plutôt finir dans un coffre de char. « Ils veulent notre bien et sont prêt à tout pour l’avoir » disait un autre de vos activistes, le très regretté Michel Chartrand. La réalité actuelle que nous subissons n’a pas fini de lui donner malheureusement raison.

Comment arrivez-vous à distribuer Chéribibi ?

N’existant en France aucun réseau de distribution alternatif viable, nous ne comptons que sur nous-mêmes… et une belle bande de chums disséminés un peu partout. Nous envoyons X exemplaires à notre correspondant sur place qui se charge d’aller faire le tour des libraires/disquaires et autres dealers, de relever les dépôts, de nous commander d’autres n°, de casser des bras pour récupérer le pognon et nous l’envoyer, etc.
Don Blades, grâce à un cerveau modifié au cours d’une expérience chinoise ultrasecrète et son expertise dans le maniement des objets tranchants (d’où son surnom, « The blade »), est celui qui gère tout ça. Je l’admire.

La contre-culture en France, ça a l’air de quoi ?

Un peu la même chose que la presse alternative : en règle générale, chacun se pogne le shaft dans son coin. Pour autant, il y a de nombreux micro-labels collaborant ensemble –surtout dans le punk–, des forcenés s’acharnant à organiser des concerts dans les bars et ouvrir/tenir des squats, et depuis quelques années une saine connexion entre des activistes issus des milieux hip-hop et punk. Il y a des petites radios locales prises d’assaut par des gens ayant véritablement des choses intéressantes à dire, des éditeurs téméraires sortant des livres sur des sujets pas franchement vendeurs, quelques imprimeurs militants (comme le nôtre) et des relais de soutien et de solidarité pour les luttes sociales et les victimes de la (ré)pression policière.
Cette « contre-culture » est englobée dans ce que nous appelons –dans les pages du ChériBibi– la culture populaire. Et au-delà de nos affinités évidentes avec un front de résistance socioculturel hélas informel et globalement divisé, nous sommes intéressés par relayer toute production « par et pour le peuple », quand bien même ses auteurs ne tiennent pas un beau discours offensif pétri de brillantes analyses politiques. Pour être franc, ça nous fait clairement plus triper de dénicher et mettre en évidence des sous-entendus progressistes, féministes, antiracistes, subversifs dans des genres littéraires et cinématographiques méprisés par « l’intelligentsia militante » (western, polar, SF, fantastique, érotisme, arts martiaux…) que des œuvres trop évidemment politiques pour public convaincu d’avance. Vivant hélas dans une société féodale où n’a pas encore été abolie la division des classes sociales (celle du dessus vivant du travail de celle du dessous), nous considérons que relayer la production populaire –au sens premier du terme– de nos camarades de classe équivaut à court-circuiter les récupérations mondaines et mercantiles qui peuvent en être faites. Qui plus est, c’est très amusant et ça aide à se lever d’un bon pied (au cul).

Chéribibi dans une perspective future ?

L’avenir est incertain… mais à moins de me faire écraser par un scooter en sortant du Yer Mad lors d’un prochain séjour par icitte, le ChériBibi continuera sur sa lancée explosive (on a une tonne de super interviews exclusives de gens super intéressants en réserve, et bien des sujets passionnants à traiter avec passion !). On arrive pour l’instant à sortir plus ou moins 1 ou 2 n° par an, donc après ce n°9 à venir, il y aura… un n°10. On va devoir hélas probablement revoir légèrement mais drastiquement à la hausse le prix de vente dans un futur proche, nos frais postaux augmentant suite à la faillite des combats visant à garder La Poste au sein du service public. A ce propos, il faut bien comprendre que la décision de fixer le prix de vente à 5 euros (soit environ 7 piastres) n’a pas été le fruit d’un calcul économique mais d’une réflexion politique : c’est bien beau de faire une « revue de culture populaire », mais vu que ce n’est pas dans le but d’alimenter les références exotiques des branchés dans les salons et vernissages élitistes, il s’agit de la rendre disponible au plus grand nombre via un tarif étant lui aussi populaire.
Pour revenir à la presse alternative, l’enjeu consiste surtout à faire de la presse autrement que ne l’impose le modèle médiatique omniprésent. C’est très triste de voir tant de revues / labels / medias soi-disant indépendants ne faire que reproduire les modes de fonctionnement dominants… avec nettement moins de moyens qui plus est. Avoir une démarche alternative, c’est bien sûr agir en marge du système, mais avant tout de façon différente, avec des valeurs différentes et –par le fait même de « proposer une alternative »– de manière à lui nuire… à non-pas se contenter de survivre dans son ombre mais l’affaiblir et le décrédibiliser de façon offensive. Ce qui peut se faire tout simplement en montrant qu’il existe d’autres façons de créer, raisonner, s’organiser, traiter d’un sujet, rédiger un article, conduire et retranscrire une interview, mettre en page et partager ses idées, désirs, colères et plaisirs. C’est ce qu’avaient compris les collectifs autour des groupes Crass en Angleterre et Bérurier Noir en France, ou un label américain comme Alternative Tentacles, ou au Québec le dessinateur Henriette Valium (vous lui passez le bonjour si vous l’croisez !), pour citer quelques exemples « exemplaires » et (re)connus.

Que lisez-vous ces temps-ci ?

Je ne saurais dire ce que lit Blades en ce moment, mais quand ses flos lui laissent un peu de répit, il se nourrit principalement de films d’arts martiaux chinois (il faut bien s’entraîner pour traquer les impayés du ChériBibi). De mon côté, j’ai fini un super roman italien, L’art de la joie de Goliarda Sapienza, où l’on suit avec émotion le parcours, les amours et les combats d’une femme dans la Sicile de la première moitié du XXe Siècle rongée par la montée du fascisme. Une lecture fort conseillable qui prouve que la joie est une denrée tellement rare qu’il s’agit de la produire soi-même… souvent dans/à travers la douleur d’ailleurs. Sinon, je lis beaucoup de polars et un peu de SF, énormément de presse culturelle (au sens très large du terme) alternative ou non, et je regarde un film par jour, blockbuster niais ou rareté improbable.

Peux-tu nous suggérer d’autre assos qui organisent des spectacles, labels, fanzines, collectifs d’artiste…

Hmmm, je connais aussi quelques chouettes restos si vous voulez. Et le caviste en bas de ma cité a de très bons pinards issus de petits producteurs indépendants. Il organise d’ailleurs chaque année au mois de mai une grande rencontre dégustative joliment nommée « Les papilles résistent ».
Sur Paris, ou plutôt sur sa banlieue (c’est là qu’on est le mieux), il y a une asso qui va fêter ses 30 ans –de résistance– cette année et qui organise des concerts rock et assimilé dans les bars, d’où son nom : les Barrocks. Il y a aussi le CICP (Centre international de culture populaire), lieu de rencontres / débats et concerts de soutien à des tas de causes allant des dentistes zapatistes du Chiapas aux producteurs d’huile d’olive de Palestine. Niveau labels, tout dépend de la musique que vous écoutez, mais en ce qui concerne le punk, soulignons les parisiens/québecois expatriés à Nantes UVPR Vinyles, émanation du défunt fanzine Une Vie Pour Rien ? qui sortent ce qui se fait de mieux en oi ! française. Il y a aussi Maloka animé par les vétérans anarchopunks du squat des Tanneries à Dijon ; Mass Prod en Bretagne et Euthanasie à Tours qui réédite à petits prix (et en vinyl !) d’obscurs groupes punk des années 80. Pour le hip-hop qu’a des choses à dire, il y a B-BoyKonsian à Paris et pour les vibrations jamaïcaines Patate Records, qui est aussi LE disquaire reggae parisien. J’en oublie à coup sûr…
Question fanzines et revues, citons notamment Rotten Eggs Smell Terrible de la région de Clermont-Ferrand qui interview des activistes (au sens très large) des scènes punk hexagonales, Up The Zines de Toulouse qui est entièrement consacré aux fanzines punk, Amer de Lille qui est la revue littéraire contondante de notre collaborateur Ian Geay, Kroniks qui est un graphzine de BD / collectif de fresques parisien où officie le compère Syl,… et là aussi j’en oublie. Conseillons aussi Bunker Komix qui est un atelier de sérigraphie d’Angoulème ; Fatalitas à Montreuil qui est le salon de tatouage / galerie du père Tôma « Verminax » Sickart et de sa compagne Riri (qui fait de chouettes petits zines en linogravure et collabore aussi au ChériBibi) ; tout ce que font l’illustratrice Tanxxx à Bordeaux et le tatoueur Joe Moo à Angoulème ; la Fanzinothèque de Poitiers ; la compagnie de théâtre Jolie Môme à St Denis ; les éditeurs parisiens Libertalia et L’Échappée… Liste non exhaustive mais ce sera tout pour aujourd’hui.

Que nous réserve Chéribibi dans son prochain numéro ?

Le prochain n°9 sera un « Spécial police menottes prison »… Il contiendra des interviews super exclusives de Jello Biafra, Serge Gainsbourg (datant de 1980 et accompagné de belles photos elles-aussi inédites), Jann-Marc Rouillan (écrivain taulard ancien d’Action Directe), Abdel Hafed Benotman (autre écrivain taulard responsable du journal anticarcéral L’Envolée) et la chanteuse jamaïcaine Dawn Penn. Il y aura aussi des articles sur les flics et la prison dans la chanson, la littérature et le cinéma (dont un sur Le Party de Pierre Falardeau), sur le punk et la soul au Japon, sur les premiers westerns tournés en France avant la guerre de 14-18, et plein d’autres choses (là aussi j’en oublie !) dont une BD de la canadienne Nina Bunjevac et une nouvelle franco-québecoise écrite et illustrée par moi-même… Bref, de quoi tenir jusqu’au n°10 qui sera lui aussi plus garni qu’une pointe de pizza all dress au coin St-Denis/Maisonneuve à 3h du matin ! Pour suivre tout ça, allez donc faire un tour de chauffe sur www.cheribibi.net car icitte, 5897 kms à l’Est (d’Eden ?), le soleil vient de se lever sur une nouvelle journée alors je vais m’écouter un petit Wonderful World des 4Skins puis aller au lit car le jour me nuit. Merci à vous et longue vie à votre collectif ! Vive le Québec ivre ! Oi !

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